Procès Sankara : Malick Sawadogo a assisté à l’enterrement du père de la révolution
Le procès de l’assassinat de Thomas Sankara et 12 autres de ses compagnons se poursuivait ce jeudi 16 décembre 2021. A la barre et à la demande de la partie civile, la cour a appelé René Yoda. En sa qualité de témoin, il lui a été demandé de dire ce qu’il savait des évènements du 15 octobre 2021.
Dans sa déposition, Boukary Kaboré dit le lion avait indiqué que René Yoda a été dépêché depuis Koudougou pour rallier Ouagadougou et obtenir des informations. C’est dans ce cadre que la partie civile a demandé sa comparution.
Dans son récit, le témoin a souligné que dans l’exécution de la mission, il a été mis aux arrêts avant de bénéficier de l’aide de ses amis notamment Maïga pour s’extirper et se rendre à Tenkodogo. Il s’est rendu par la suite à Tenkodogo.
Selon ses propos, c’est Marcel Kafando qui lui a expliqué ce qui s’est passé le 15 octobre. « Entre les chefs, ça n’allait pas, et eux ils se sont vus (…) Sankara devait être arrêté mais il n’a pas accepté », a rapporté le témoin sur les propos de Marcel Kafando. René Yoda a conclu en indiquant que : « nous avons été dénoncés ».
A sa suite, c’est le comptable Malick Sawadogo qui est passé à la barre. Détenu au moment des faits, il a fait partie des prisonniers qui ont enterré le père de la révolution et ses 12 compagnons. A l’écouter, le régisseur de la MACO à l’époque Karim Tapsoba a demandé 20 détenus pour une corvée.
Il poursuit en expliquant qu’ils sont arrivés vers 20H30 ou 21H au cimetière pour finir vers 3H ou 4H. « Nous avons creusé les tombes sans les corps », a-t-il dit. Allant plus loin, il a expliqué que c’est après que le régisseur est reparti chercher les corps pour venir.
« On a fini les dix et c’est là on s’est rendu compte qu’il y avait plus de dix », a ajouté Malick Sawadogo. Il continue sa narration en expliquant que les corps ont été enterrés sans être lavés. « On descend le corps, le régisseur l’identifie et le met dans la tombe », précise-t-il.
Au moment d’aborder l’épisode du vol de la bague du président Sankara par un prisonnier en la personne de Kouma Ilboudo, le témoin a versé quelques larmes, mettant ainsi toute la salle dans une ambiance particulière. Il a également expliqué que cela c’est fait devant tout le monde y compris le régisseur.
Basile SAMA
Burkina 24
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