10 ans de carrière d’Almamy KJ : L’art musical pour émanciper les peuples
En prélude à la célébration de ses 10 ans de carrière, l’artiste Almamy KJ a organisé un panel sous le thème « Contribution de l’art musical aux luttes d’émancipation des peuples », ce samedi 12 mars 2022 à Ouagadougou.
L’artiste Almamy KJ, de son vrai nom Abdoul Kader Ouattara, a organisé un panel, dans le cadre de la célébration de ses 10 ans de carrière, sous le thème « Contribution de l’art musical aux luttes d’émancipation des peuples ». Il dit être convaincu de la contribution de la musique dans l’éveil de conscience des masses.
« L’artiste ne se dissocie pas de la société. Est-ce que l’artiste dans une société doit être neutre d’autant plus qu’il est une composante de cette société ? Et aussi l’artiste doit prendre des positions pour ces masses lorsqu’elles sont en difficulté », a-t-il fait savoir.
Le panel a été animé par deux panélistes.
Wépia Kourabié, artiste instrumentaliste, premier panéliste, est revenu sur le rôle de la musique et la lutte pour l’émancipation des peuples. Pour lui, l’art musical existe dans toutes les sociétés humaines et contribue à influencer positivement les hommes qui l’écoutent dans la société.
« La musique ne s’arrête pas aux paroles et aux instruments mais va au-delà. En d’autres termes, nous ne faisons pas qu’écouter la musique, nous la ressentons. Le fait d’être en contact avec la musique qui véhicule soit des messages de joie ou de tristesse impacte notre humeur et notre vision du monde », a argué Wépia Kourabié.
Tout en confirmant la contribution de l’art musical aux luttes d’émancipation des peuples, Wépia Kourabié a insinué que cette responsabilité incombe aux musiciens à travers les chansons qu’ils composent, les opinions qu’ils défendent et les positions qu’ils prennent et constituent une composante du peuple et ne devraient nullement se tenir en marge de la société.
Le deuxième panéliste, Rodrigue Arnaud Tagnan, journaliste et communicateur, a mis l’accent sur la contribution de l’art musical aux luttes d’émancipations des peuples.
le Hip-hop et le Rap comme une forme de conversation de la jeunesse
Egalement, il a rappelé les musiques d’engagement d’antan qui étaient composées du style Hip-hop, de RAP et de reggae engagé qui ont contribué à travers les textes à dénoncer les tares de la société et à l’éveil de conscience de la population.
« Au Burkina Faso, à partir des années 1990, le Hip-hop et le Rap vont s’affirmer comme une forme de conversation de la jeunesse. Des artistes comme la [Part des ténèbres] à l’époque sortaient des titres engagés. Il y avait des artistes comme Faso Kombat et Smokey aussi qui sont des artistes engagés contre la dictature », a-t-il renseigné.
En rappel, dans le cadre de la célébration des 10 ans de carrières de l’artiste Almamy KJ, il est prévu un concert à Ouagadougou le 26 mars 2022 avec la présence annoncée de l’artiste ivoirienne Aïcha Koné et un autre concert à Bobo-Dioulasso.
Aminata Catherine SANOU
Burkina 24
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