Des citoyens demandent à l’État de reconquérir au plus vite Namsiguia
L’Association pour le Développement de Namsiguia et Villages Environnants (ADVNVE) a convié les Hommes de médias ce jeudi 7 avril 2022, pour s’entretenir sur les conséquences humanitaires suite aux nombreuses attaques qui ont entrainé des milliers de déplacés vers la localité de Bourzanga.
Il souviendra à tous que le 10 janvier 2022, les membres de l’Association pour le Développement de Namsiguia et Villages Environnants (ADVNVE) ont animé un point de presse dont la teneur de l’information se résumait à un cri du cœur : « Il faut sauver maintenant et sans délai les milliers de populations de Namsiguia pour que leur résistance contre le terrorisme depuis maintenant quatre longues années ne soit pas vaine ».
En effet, la localité de Namsiguia a fait objet de nombreuses attaques terroristes, depuis un certain temps. Si au début, les habitants de ladite localité supportaient tant bien que mal ces intempéries, force est de savoir que depuis la date du 17 mars 2022, ces populations ont été contraintes à l’exil. Ils ont donc élu domicile à Bourzanga, dans la commune de Bam.
« Effectivement Namsiguia a connu deux semaines d’accalmie et on avait même poussé un ouf de soulagement. Mais, la nature ayant horreur du vide, les terroristes après le départ de l’armée ont repris du poil de la bête en instaurant un blocus total à partir de mi-février et en multipliant les actions déstabilisatrices.
Après tant de sacrifices, et de don de soi, Namsiguia a fini par tomber le jeudi 17 mars dernier », a déploré Abdoul Karim Sawadogo, président de L’Association pour le Développement de Namsiguia et Villages Environnants (ADVNVE).
« un malade a succombé… »
A cette date, ils sont nombreux à délaisser leur bercail pour une localité d’accueil qui est Bourzanga. Pour ces derniers, ils sont partis sans même prendre les moindres bagages sur eux, à en croire le président de l’Association pour le Développement de Namsiguia et Villages Environnants (ADVNVE).
« Des milliers de personnes ont dû quitter nuitamment la localité pour Bourzanga le chef-lieu de la commune, sans rien prendre, même pas un simple habit de rechange. Ils ont tout laissé derrière eux pour sauver leur vie. Depuis lors la ville a été livrée aux pillages des terroristes qui n’ont pas manqué de savourer leur victoire.
Partir de Namsiguia pour Bourzanga a été un parcours du combattant. Il a fallu transporter les malades avec tous les moyens de bord, les uns portés au dos, les autres dans des charrettes tractées à tour de rôle par les proches, faute d’ânes et autres animaux de traction. Ensuite, il a fallu convaincre les irréductibles de partir, eux qui étaient prêts à mourir plutôt que de subir cette déportation vue comme une énième humiliation. Parmi ceux-ci figuraient les personnes du troisième âge.
Certains de leurs enfants avaient décidé de rester à leurs côtés quitte à être tués. Après des heures de négociations ardues, elles ont, la mort dans l’âme, décidé de partir pas pour se sauver mais pour ne pas exposer la vie des leurs. Dans la marche nocturne à travers la brousse, un malade a succombé et beaucoup sont arrivés dans un piteux état », a déploré Abdoul Karim Sawadogo.
Face à cette urgence humanitaire, les membres de ADVNVE, demandent à l’Etat et à ses partenaires de diligenter une aide pour les populations installées à Bourzanga. Et, pour ne pas laisser perdurer cette situation, ils demandent à l’Etat de reconquérir au plus vite Namsiguia pour empêcher les « sans foi ni loi » de s’y sanctuariser.
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina 24
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