« Cette transition constitue le point de départ d’une gouvernance de type nouveau » (Paul-Henri Damiba)

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Le Président du Faso, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a procédé à l’installation des conseillers membres du conseil d’orientation et de suivi de la transition (COST) ce vendredi 2 septembre 2022 à Ouagadougou. Ce conseil s’attèlera à définir les différentes politiques devant encadrer le fonctionnement de la vie publique en émettant des recommandations à l’endroit des institutions et des organismes.

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Le conseil d’orientation et de suivi de la transition (COST) est rattaché à la présidence du Faso. Cette institution, a entre autres, pour missions de lutter contre le terrorisme, restaurer l’intégrité du territoire national et assurer la sécurité dans une dynamique participative, progressive et de consolidation.

Le COST travaillera aussi à apporter une réponse efficace et urgente à la crise humanitaire et aux drames socioéconomiques et communautaires. Le COST est structuré par un directoire, une assemblée plénière, des commissions qui sont au nombre de quatre et un secrétariat permanent.

Le lieutenant colonel Paul Henri Damiba, président du Faso

Selon le président du Faso, le lieutenant-colonel, Paul-Henri Sandaogo Damiba, la crise que connait le Burkina Faso aujourd’hui, au-delà de la situation sécuritaire qui en est sa manifestation la plus visible, n’est que la gangrène de tous les petits problèmes que le pays n’a pas su résoudre depuis toutes ces années.

Apporter une réponse efficace à la crise humanitaire

« Devons-nous poursuivre dans cette lancée ? Je pense que non. C’est pourquoi nous avons pris l’engagement de faire en sorte que cette transition constitue le point de départ d’une gouvernance de type nouveau.

Restaurer l’intégrité du territoire national, apporter une réponse efficace à la crise humanitaire, renforcer la gouvernance, assainir et refonder la vie politique, assurer un retour à une vie démocratique normale, œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale : Voici les grands chantiers de la transition », a confié le président Damiba.

Il a mentionné que la vision qui sous-tend tous ces chantiers se résume en une seule phrase : « Faire du Burkinabè l’artisan de son propre bien-être, de la stabilité et de l’essor de son pays. Cette vision se décline sur tous les plans, à commencer par celui de la sécurité ».

« En effet, nous devons chacun, dans notre travail, dans nos cellules familiales, dans nos campagnes et dans nos villes, cultiver les réflexes sécuritaires qui contribuent à nous préserver collectivement. Cette prise de conscience individuelle est absolument nécessaire dans la construction de notre sécurité collective », a-t-il convié.

COST, le dernier maillon

Le président du Faso a précisé que le COST est le dernier maillon de la chaine que constitue le dispositif chargé de conduire la transition au Burkina Faso. « Dernier maillon certes, mais pas le moins important. En effet, le rôle dévoué à cet organe est particulièrement décisif dans la définition même du cap que nous souhaitons donner à la gouvernance dans notre pays.

En tant qu’organe chargé de définir les grandes orientations de la politique de l’État en matière de paix, de stabilité et de sécurité nationale, le COST est de facto au cœur de notre stratégie dont l’objectif final est de repositionner notre pays sur les rails du progrès », a-t-il argué.

Les membres du directoire du COST avec le président du Faso

Pour le président Damiba, la refondation à laquelle les Burkinabè, et particulièrement la jeunesse aspirent, doit se bâtir sur des piliers solides. « Le premier à mon sens, qui est le pilier central et qui soutient tous les autres, c’est le retour aux valeurs fondamentales qui ont fait la renommée de notre pays. En s’appuyant sur l’intégrité, la probité et l’amour de la Patrie, nos devanciers ont réussi à nous léguer une Nation fière ; une Nation modeste mais fière. Il nous faut absolument restaurer ces valeurs qui sont une partie de notre identité », a-t-il soutenu.

Le deuxième pilier de cette refondation, a ajouté le chef de l’État, concerne la bonne gouvernance et le respect du bien commun. Et le troisième pilier concerne la réconciliation nationale. « C’est assurément un passage obligé pour régler certains problèmes profonds qui ont contribué à nous conduire dans la situation dans laquelle nous sommes », a-t-il appuyé.

COST ne fera pas ombre à l’ALT

Aux membres du COST, Paul-Henri Sandaogo Damiba les a appelés à analyser froidement et sans complaisance tous les déterminants de l’avenir du « Burkina refondé » dont il souhaite. « Il faudra ensuite, à la lumière de nos expériences et de notre histoire, tirer leçon de toutes les insuffisances et de tous les manquements à l’origine de la crise profonde que vit notre pays », a-t-il invité.

Le lieutenant-colonel, Daba Naon, vice-président du COST

Le COST travaillera en plénière mais cela ne veut dire qu’il fera ombre à l’Assemblée législative de la transition, car il ne votera pas les lois, a précisé le 1er vice-président de cet organe, le lieutenant-colonel Daba Naon. « Le COST ne va pas voter des lois, ça c’est suffisamment clair », a-t-il conclu.

Willy SAGBE et Micheline OUEDRAOGO

Burkina24

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