Burkina : « Nous sommes en guerre et certains veulent parler uniquement que de la politique » (Amadou Dabo)

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L’Union Nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD) de Maitre Hermann Yaméogo est allée prêcher la réconciliation nationale dans sa ville natale qui est Koudougou ce samedi 17 septembre 2022. Les responsables du parti ont échangé avec des chefs coutumiers de la localité. 

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Dans le cadre de la campagne de « réinitialisation patriotique » de Me Hermann Yaméogo, une délégation a rencontré des chefs coutumiers à Koudougou.

El hadj Amadou Dabo, 1er vice-président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD), a tenu a rappelé qu’il ne s’agit pas d’un meeting politique mais plutôt « une idée politique que Hermann Yaméogo a eue depuis longtemps ». Pour lui, la réconciliation nationale est un impératif pour l’avenir du Burkina Faso.

Les responsables du parti ont échangé avec des chefs coutumiers de la localité.

« On fait la politique dans un pays lorsque le pays est en paix. Mais aujourd’hui, force est de constater que notre pays est, pour ne pas dire en train de disparaitre. Nous sommes en guerre et certains veulent parler uniquement que de la politique », a souligné El hadj Amadou Dabo.

En plus, il a indiqué que le président de l’UNDD a été touché par les motifs qui ont prévalu à l’avènement du coup d’Etat du 24 janvier 2022.

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« C’est vrai qu’un démocrate ne cautionne pas, comme cela, un coup d’Etat. Mais, il y a des coups d’Etat, lorsqu’on fait une analyse on doit tirer des conséquences de ce qui s’est passé et soutenir l’équipe en place aujourd’hui », a relevé le 1er vice-président de l’UNDD.

A l’issue des premières attaques connues par le Burkina Faso, il a précisé que Maitre Herman Yaméogo avait attiré l’attention sur la nécessité d’une réconciliation nationale. Et avait même demandé de ne pas tenir les élections c’est dans ce sens que son parti n’avait pas présenté de candidat en son temps.

Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui il faut les soutenir…

« Mais, il n’a pas été écouté. Aujourd’hui ce n’est pas que Hermann Yaméogo ne veut pas faire la politique. Il dit que ce n’est pas le moment. Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui il faut les soutenir, il faut faire en sorte que la paix revienne au pays. Si nous sommes en paix on peut maintenant envisager les élections et autres. Autrement dit, si les hommes politiques se mettent à critiquer ces militaires qui sont aux pouvoirs parce qu’ils ne sont pas élus, nous pensons que c’est une erreur », a-t-il laissé entendre.

A l’écouter, ce qui doit être la préoccupation des Burkinabè c’est comment faire pour que ces attaques cessent et ne pas laisser le combat aux militaires uniquement.

« Il faut soutenir le président Damiba et son équipe. Nous pensons que le président Damiba et son équipe sont en train d’évoluer positivement. Il faut soutenir tous ceux qui combattent. Nous devons tous être prêts à aller au combat pour que le pays ne soit pas entre les mains des individus que nous ne connaissons pas. Si certains politiciens pensent qu’ils vont venir au pouvoir pour pouvoir arrêter ça, nous pensons le contraire», a-t-il insisté.

Les Chefs coutumiers de la localité

Egalement, El hadj Amadou Dabo a prôné le retour des exilés politiques et la libération des militaires détenus en prison.

Il a demandé aux chefs coutumiers d’œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion pour lutter contre le terrorisme. « C’est vrai, nous les hommes politiques, on ne dit jamais ce qui est vrai. Mais il suffit de faire un pas en arrière pour savoir ce qui était notre pays depuis 1932. Il faut que l’on se mette ensemble pour retrouver l’unité de notre pays », a-t-il déclaré.

Le Chef de Dapoya, représentant du Teng sôba de Koudougou, a salué l’initiative. Il a rappelé que cette initiative date depuis la chute du régime de Blaise Compaoré. Selon lui, à l’époque si la question de la réconciliation était prise au sérieux, le Burkina Faso ne se retrouverait pas dans cette situation d’insécurité.

« Il faut la cohésion sociale pour sauver le pays du chaos. Il faut se départir des clivages politiques car les terroristes n’épargnent personne. Chacun doit se mettre à l’esprit qu’il est l’ultime salvateur du pays », a lancé le Chef de Dapoya. 

Jules César KABORE

Burkina 24

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