Litige foncier à Garghin : Des habitants réitèrent leur disponibilité à « trouver un terrain d’entente »

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Des habitants de Garghin, un quartier situé au Sud de Ouagadougou, et relevant de la commune rurale de Komsilga, ont appelé le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, à avoir un regard sur le litige qui les oppose à la SONATUR. A cette dernière, ils se sont dit ouverts pour toute concertation pouvant déboucher sur un compromis bénéfique à toutes les parties.  

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C’est sur le site même, objet de discorde avec la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR), que des habitants de Garghin ont à nouveau fait savoir leur ressenti vis-à-vis de la décision de l’Office national de contrôle des aménagements et de constructions (ONC-AC).

Paul Bénao, porte-parole des habitants (clé en main).

« Nous ne sommes pas satisfaits de la procédure qu’ont suivie les éléments de la SONATUR (ndlr, ONC-AC) au niveau de nos habitations. Puisque ce sont les propriétaires terriens qui ont décidé de borner leurs lieux et de les attribuer. C’est ainsi que nous sommes venus nous procurer des parcelles pour les habitations. Nous n’avons pas volé … », a déclaré Paul Bénao, porte-parole des habitants.

A en croire son propos, en plus de Garghin, ce sont des milliers de personnes qui sont sous cette menace de déguerpissement de l’ONC-AC. « De Garghin jusqu’à Balkuy ce sont des milliers d’habitants. Déguerpir toutes ces personnes, c’est vraiment détruire une nation. Parlant de la paix, je pense que ce n’est pas un acte de paix », a-t-il indiqué.

Pour lui et ses camarades, l’heure n’est pas à cette situation ; à créer davantage de frustrés. C’est ainsi qu’en plus d’interpeller le président de la transition, ils ont montré une posture ouverte au dialogue au bénéfice de toutes les parties en conflit. « Nous faisons appel tout d’abord au président (ndlr, Ibrahim Traoré) qui est venu pour faire la paix.

Nous attendons une concertation. Nous attendons aussi qu’il y ait un arrangement plus vite. Puisque, même si on veut viabiliser, c’est pour des Burkinabè, et nous sommes déjà des Burkinabè. Pourquoi venir nous déguerpir et viabiliser pour d’autres personnes ? Non, c’est de venir et s’entendre avec ceux qui sont déjà sur le terrain et trouver un terrain d’entente, viabiliser. Expliquer que ce qu’ils (ndlr, les habitants) ont fait ne répond pas aux normes, on recadre un peu pour permettre à tout le monde d’être satisfait au lieu de venir déguerpir », a dit Paul Bénao.

Des investissements de plus de 40 millions de F CFA

Bénao a par ailleurs confié qu’il y a des investissements de plus de 40 millions de F CFA qui ont déjà été réalisés sur le site. « Il y a des gens qui ont construit, qui ont investi toute leur vie pour faire des bâtiments de plus de 40 millions de F CFA. Des R+ (ndlr, des bâtiments à niveau). Je prends l’exemple seulement d’une seule personne, un agent de l’Etat qui a pris un crédit de 10 ans à la banque pour venir construire sa maison et habiter avec sa famille », a-t-il expliqué.

Hamadou Ouédraogo, un propriétaire menacé de déguerpissement.

Ce fonctionnaire de l’Etat en question se nomme Hamadou Ouédraogo. « Depuis la semaine dernière, nous sommes dans des angoisses. J’étais au service, on m’a appelé pour me faire savoir qu’ils sont venus mettre de la peinture rouge sur ma maison (ndlr, à démolir !). Automatiquement, j’ai cessé de travailler… Je suis un fonctionnaire de l’Etat.

En 2020, j’ai pris un prêt de 10 ans pour acheter le terrain et commencer à construire jusqu’à arriver au niveau de la dalle. J’ai eu la chance d’être recruté dans un projet. Vu que mon salaire a augmenté, j’ai pris un deuxième prêt pour terminer ma maison et déménager. Mon investissement, c’est plus de 60 millions F CFA. 

La maison de M. Hamadou Ouédraogo.

Si un fonctionnaire prive sa famille de bien manger, de certaines choses pour chercher un logement décent et qu’on veut venir démolir. Si ça arrivait, je ne sais pas ce que j’allais devenir. Ce que nous souhaitons, on peut trouver un terrain d’entente. Que ce soit avec les propriétaires terriens, la société immobilière et nous-mêmes qui avons investi », a relaté M. Ouédraogo.

Le porte-parole des habitants a en somme laissé entendre qu’ils sont actuellement dans l’attente d’un retour du Secrétaire général (SG) de l’Organisation nationale des syndicats libres du Burkina (ONSL), Paul Kaboré, qui devrait créer un cadre de rencontre notamment avec le ministre de l’habitat.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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Un commentaire

  1. Who do government records show own land? It seem strange civil servant would not consult records before going through expense of building home. This condition is result of bad governance or/ plus corruption plus need in depth investigation before demolition is allowed to take place. Government should not without good cause turn citizens to becoming enemies of government. There need to be stop in action with due evaluation that is complete plus inclusive of all having interest invested in land of question.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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