Protection des droits de l’enfant : L’ONG Compassion International outille des journalistes sur la question

L’organisation non gouvernementale chrétienne Compassion International, en partenariat avec la direction générale de la Communication et des Médias, a ouvert ce jeudi 11 mai 2023, une session de formation de deux jours à l’endroit d’une cinquantaine de journalistes issus de plusieurs régions du Burkina Faso sur le thème « la gestion de l’information relative à l’enfant ». Ce cadre a pour objectif de susciter l’attention des journalistes afin qu’ils se penchent mieux sur la question de l’enfant. 

C’est dans le cadre de son programme intégré de développement holistique de l’enfant que l’ONG chrétienne Compassion International a initié une formation à l’endroit des professionnels de médias sur le thème «la gestion de l’information relative à l’enfant ».

Pour les organisateurs, cette formation vise à contribuer au renforcement de capacités des professionnels des médias, à attirer leur attention sur la nécessité de protéger les droits de l’enfant et de les encourager à produire des contenus médiatiques de qualité pour rendre compte de la situation des droits de l’enfant, car la protection de l’enfant est au cœur des priorités de Compassion International.

« L’évènement qui nous mobilise ce jour relève de notre devoir conjoint de veiller au bien-être et à la protection de l’enfance. En effet, le Burkina Faso étant partie à la convention relative aux Droits de l’Enfant et à la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’enfant, Compassion International et ses partenaires travaillent à soutenir l’action gouvernementale en défendant les droits de tout enfant sans discriminations liées à la religion, au genre et à l’ethnie », a expliqué Dr Issaka Kiemtoré, directeur national de Compassion International.

Pour lui, les journalistes sont les mieux placés pour aider dans la promotion et la protection des droits des enfants. Continuant dans la même lancée, Dr Issaka Kiemtoré n’a pas manqué de mettre l’accent sur la nécessité pour les journalistes de mettre en lumière les différentes formes d’exploitation et de violence dont les enfants sont victimes au quotidien

« Votre métier vous confère une proximité avec les populations pour contribuer aux changements des comportements pour une pleine intégration des enfants dans la société et leur protection contre la marginalisation, la discrimination et toutes autres formes de violences », a-t-il interpellé.

Adama Segda 1^ere jumelle, secrétaire générale adjointe du ministère en charge de la communication a salué la pertinence et la tenue de cette activité. Pour elle, malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires, la question de la protection des droits de l’enfant nécessite l’implication de tous les acteurs, surtout les hommes de médias.

« On n’a jamais fini d’apprendre et c’est toujours un plaisir d’apporter plus de connaissances à ce qu’on dispose déjà. Cette formation est vraiment la bienvenue pour outiller les journalistes en ces temps de crise dont est tous conscient que la situation impacte plus les enfants. Quand on regarde les chiffres, plus de 50% de personnes touchées par le terrorisme, sont des enfants », a-t-elle fait ressortir en ne manquant pas de rappeler que le traitement médiatique des sujets liés à l’enfant recommande une vigilance accrue pour tenir compte de l’intérêt supérieur de la nation.

Durant deux jours, les journalistes seront outillés sur le rôle et les responsabilités du journaliste dans la promotion et la protection des droits de l’enfant, sur le contenu des articles à la lumière de la législation internationale et nationale, et sur les situations où le journaliste fera face à certaines catégories d’enfants, comme les enfants associés aux groupes armés.

Avant cela, les journalistes auront droit à des éclaircissements sur les concepts tel que « l’enfant, l’enfant en danger, l’enfant abandonné, l’enfant en conflit avec la loi, l’enfant témoin » …, pour leur permettre d’utiliser convenablement les mots qu’il faut dans leurs reportages.

En rappel, Compassion international est une organisation confessionnelle installée au Burkina Faso depuis 2004 où elle se retrouve dans 12 régions. La mission de Compassion international est de libérer les enfants de la pauvreté « au nom de Jésus ». À cet effet, elle travaille avec 440 églises partenaires, et aide à ce jour plus de 106 000 enfants et jeunes ainsi que plus de 3 400 mères et leurs nourrissons.

Flora KARAMBIRI

Burkina 24