Musique : Après près de 10 ans passés aux USA, Arun revient avec « On ira loin »

De son vrai nom Harouna Kafando, l’artiste musicien burkinabè Arun, révélé aux mélomanes burkinabè à travers le karaoké de Ouaga FM vient de signer son deuxième album sur la scène musicale, ce mardi 6 juin 2023. Cette œuvre qui est un mélange de genres musicaux est forte de 12 titres qui parlent de  l’espoir, de l’amour et de la résilience.  

Originaire de la ville de Yako, chef-lieu de la province du Passoré dans le Nord du Burkina, l’artiste musicien burkinabè Arun, né et grandi à Ouagadougou est révélé sur la scène en octobre 2011, avec la sortie de son premier album « Garde espoir » . Après cette sortie, l’artiste se retrouve aux USA. Un choix que l’artiste dit d’ailleurs ne pas regretter même si ce n’était pas le meilleur choix à faire.

« De façon générale j’aborde les questions de l’espoir et de l’amour. Quand j’étais aux USA c’était vraiment pas facile de jongler entre le travail et ma passion. J’ai essayé beaucoup de fois de revenir mais ce n’était pas facile. Même cette fois-ci ça ne l’était pas mais j’ai dit ok, il faut le faire. Je sais qu’il y a des imperfections mais je voulais revenir coûte que coûte », a fait remarqué celui là même qui vit aux USA depuis 2014.

Mis en lumière grâce au karaoké de Ouaga FM, aujourd’hui, l’artiste revient avec un album fort de 12 titres dénommé « On ira loin ». Cette œuvre est un mélange de variétés avec un tempo unique à l’artiste qui parle de l’espoir (on ira loin, patience), de l’amour ( faut pas me laisser, Tomorrow), de la résilience dont doit faire preuve le Burkina Faso (j’y crois). Tous, chantés en langue française, Mooré et en anglais traitent également des questions d’actualité mais aussi des faits quotidiens.

Pour preuve le titre j’y crois est selon Arun «  une chanson qui décrit un jeune homme qui part de rien, qui franchit les différents obstacles et se dit qu’il ira très loin malgré les coups. C’est dire qu’il faut toujours garder espoir et donner le meilleur de soi et le reste viendra par la grâce divine ».

Dans cette œuvre on note une seule collaboration musicale notamment le featuring avec l’artiste Dabross, « Rawaye » chanté dans un style Afro beat. Dans ce titre l’artiste évoque ses aventures au pays de l’oncle Sam. « Quand j’étais aux USA, j’avais économisé un peu de sous et je voulais rentrer au pays avant même que je gagne mes papiers. Et quand je l’ai annoncé, les gens m’ont dit Rawaye c’est-à-dire Ne vient pas. Mais Dieu faisant grâce, j’ai mes papiers et je suis là et je voulais parler de cela aux mélomanes  », a ajouté Arun.

Situation sécuritaire difficile au Burkina Faso, l’artiste en est conscient. Il a d’ailleurs dédié un son à la résilience du peuple burkinabè. Il s’agit du titre « j’y crois ».  L’œuvre est déjà disponible sur le marché au prix de 5 000 f.

Abdoul Gani BARRY

Burkina 24