Justice : Un élève condamné à 18 mois de prison pour vol aggravé 

publicite

Jonas (nom d’emprunt), élève en classe de 1re année Électricité, a comparu au Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou (TGI Ouaga 1) le 18 juillet 2023. Il est accusé de vol aggravé. La victime, une dame, confie qu’il a dérobé son sac à main dans son salon avant de prendre la poudre d’escampette. Le juge a prononcé son délibéré ce mardi 25 juillet 2023. 

La suite après cette publicité

Jonas (nom d’emprunt), élève de son état, est accusé d’avoir le 11 mai 2023 en tout cas, depuis temps non couvert par la prescription, soustrait un téléphone portable, 2500 francs, des lunettes correcteurs, un ticket de pressing, une carte grise dans le sac à main d’une jeune dame.

L’élève, frêle, d’apparence juvénile, n’a pas reconnu les faits. Il a plutôt accusé son ami. De ses dires, il a pris la moto de quelqu’un pour aller déposer son ami chez lui. Arrivé chez son ami, celui-ci a demandé son portable pour appeler quelqu’un.

Après son appel, il lui a demandé de le déposer dans un autre lieu pour qu’il prenne son argent. C’est alors qu’ils ont embarqué sur la moto lui conduisant et son ami derrière. Une fois au lieu indiqué, son ami lui a dit de l’attendre dehors. Selon les dires de l’accusé, c’est quand il attendait dehors que son ami est sorti d’une maison en courant et en lui disant de démarrer.

Il a confié au juge qu’il a démarré parce qu’il y a une femme qui était aux trousses de son ami en criant. Donc pour l’accusé, ce n’est pas lui qui a dérobé le sac, mais son ami. « Et comment votre portable s’est retrouvé à la Police ? », lui demande le juge. Celui-ci fait savoir que c’est son ami qui avait son portable et que c’est dans leur poursuite qu’il l’a laissé tomber.

Le procureur prenant la parole s’adresse à l’accusé en ces termes : « Monsieur…, vous pensez qu’on va avaler cette histoire ? Vous pensez que vous pouvez convaincre quelqu’un avec cette histoire ? En tout cas, pas nous, votre histoire ne convainc personne ici ».

Pour le procureur, il est clair que le prévenu veut les mener en bateau. Il a appelé d’ailleurs la victime à venir dire ce qui s’est passé. La victime a été formelle, elle était dans sa cuisine et elle a entendu du bruit au salon. Quand elle est sortie, elle a trouvé que l’élève à la barre s’était emparé de son sac à main et était déjà dans la cour pour prendre la fuite.

« Quand j’ai crié, il m’a fixé du regard tenant bien mon sac comme si c’était pour lui. Il n’a même pas eu pitié de moi, il est parti avec mon sac. C’est la manière même qu’il s’était approprié mon sac là qui me fait mal« , relate la victime. Elle est formelle, c’est bien l’élève qui a pris son sac. « J’ai pris le temps de bien l’observer, c’est bien lui », confie la victime.

« S’il est déclaré coupable, vous demandez quoi en guise de réparation ? », lui demande le juge. « Je veux ce qu’il m’a volé. Mon portable, c’est mon mari qui me l’avait payé. À l’époque, il me l’a payé à 500.000. Mes verres correcteurs sont à 200.000 et 5.000 francs pour ma CNIB et ma carte grise », a demandé la victime.

Pour cette somme demandée, l’élève étant mineur, c’est sa mère qui a été appelée à la barre pour écouter ce que la victime a demandé comme dédommagement. « Qu’est-ce que vous dites Madame par rapport à ce que la victime demande ? », questionne le juge à la mère de l’élève.

« Je voulais demander de l’aide à la fille (la victime). Si elle peut diminuer, ça va m’arranger », a marmonné timidement et dans une voix peu audible cette parente d’élève qui visiblement a l’air doublement dépassée par la situation de son enfant et de cette somme qu’elle doit payer.

Mais comme le dis cette maxime juridique, dura lex sed lex, « la loi est dure, mais c’est la loi ». Le petit bonhomme à peine sorti de l’adolescence a subi toute la rigueur de la loi. Le juge au regard des faits l’a reconnu coupable de vol aggravé. Il a suivi les réquisitions du procureur et a condamné Jonas Compaoré à 18 mois de prison et à payer une amende 500 000, le tout ferme.

Le juge a aussi accepté la constitution de partie civile de la victime et condamné la mère de l’élève civile responsable de celui-ci à verser la somme de 705 000 à la victime. Ils ont 15 jours pour faire appel de la décision du juge s’ils ne sont pas satisfaits du verdict.

Lire aussi : Justice : Après un vol, il se retrouve « miraculeusement » en prison  

Hamadou OUEDRAOGO

Burkina 24 

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Un commentaire

  1. Bonsoir . je suis très étonné de voir un média assez sérieux que Burkina 24 publier cet article au mépris des règles de confidentialité pour ce qui concerne les mineurs en conflit avec la loi. L’audience elle même est restreinte et se passe en chambre de conseil. révéler l’identité d’un mineur en conflit avec la loi. l’article 74 de la loi N° 015-2014/AN
    PORTANT PROTECTION DE L’ENFANT EN CONFLIT AVEC LA LOI OU EN DANGER stipule je cite  »
    Le jugement ou l’arrêt est rendu en audience publique. Il peut être publié mais sans
    que les nom et prénom de l’enfant puissent être indiqués autrement que par des
    initiales.
    La reproduction par la presse des débats des juridictions pour enfants est interdite.
    Aucune mention des nom et prénom de l’enfant en cause ne doit être faite dans les
    comptes rendus des décisions rendues par les juridictions pour enfants. Il en est de
    même pour toute information pouvant permettre d’identifier ou de connaître la
    personnalité de l’enfant concerné.
    Toutes autres formes de publication du compte rendu de ces débats sont également
    interdites. Il s’agit notamment des diffusions faites par voie de radio, de télévision ou
    de livres sous forme de film cinématographique. Sont également prohibées, la
    reproduction de tout portrait de l’enfant poursuivi et toute illustration le concernant
    ou concernant les actes qui lui sont imputés » fin de citation. Nul n’est censé ignorer la loi, il est important de la respecter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×