Règlementation du système de récépissé d’entreposage de produits agricoles : L’ALT favorable
Les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT), réunis en séance plénière ce jeudi 19 octobre 2023, sous la présidence du 1er Vice-président de l’ALT, Dafidi David Lompo, ont voté à l’unanimité des 65 votants qu’ils étaient le projet de loi soumis à leur examen.
Le projet de loi soumis à l’examen des députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) a porté sur la règlementation du système de récépissé d’entreposage de produits agricoles. Amadou Dicko, ministre délégué auprès du ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques a alors représenté le gouvernement devant la représentation nationale où il a été amené à répondre aux questions des députés.
Il a d’emblée rappelé ce que c’est que le warrantage. « Le warrantage est un mécanisme qui est mis en place au Burkina Faso depuis les années 2012 par les coopératives au niveau communautaire. Il est pratiqué pour limiter le bradage des récoltes. Il est mis en place pour leur (ndlr, producteurs) permettre de réaliser le stockage afin d’utiliser ce stockage d’une partie de leurs productions pour avoir des ressources auprès des institutions financières. Ces ressources obtenues permettront de réaliser des activités génératrices de revenus…», a-t-il rappelé. Les produits qui font l’objet de warrantage sont les produits qui sont susceptibles de prendre de la valeur, notamment les céréales, a-t-il dit en sus.
Il a aussi été question pour le ministre délégué de rassurer de ce que la pratique du warrantage, actuellement, ne fait pas face à quelques contraintes majeures que ce soit. Tous types de producteurs, a-t-il également laissé entendre, a la possibilité de pratiquer le warrantage. S’agissant des risques au niveau de l’entreposage et le type d’assurance auquel doit souscrire le gestionnaire d’entrepôt, Amadou Dicko a fait savoir « une assurance tous risques ».
Il a, au passage, attiré l’attention sur le fait de ne pas faire d’amalgame. « Dans le cadre des entrepôts, il ne faut pas faire le lien avec l’assurance agricole que nous sommes en train de mettre en place. L’assurance agricole s’adresse aux producteurs. Alors qu’ici, nous parlons d’une assurance pour une meilleure gestion des entrepôts. Donc, ils (ndlr, les gestionnaires) doivent souscrire à des assurances de type IARD (Incident-Accident-Risque Divers) », s’est voulu clair M. Dicko. En termes d’infrastructures, le ministre délégué a estimé le nombre d’infrastructures de stockage à 1 380, réparties sur le territoire national, en 2020.
En perspectives, il a annoncé la création d’un centre d’achat de produits agricoles. « Le centre d’achat peut acheter l’ensemble des produits agricoles, les stocker, et les revendre très prochainement au moment des fêtes », a-t-il expliqué pour finalement indiquer que les produits transformés peuvent aussi faire l’objet de warrantage.
Tambi Serge Pacome ZONGO
Burkina 24
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