Crise dans le football burkinabè: Les « frondeurs » ne changent pas d’avis, Lazare Banssé refuse de démissionner
Le président du comité national olympique et des sports burkinabè (CNOSB) Jean Yaméogo n’a pas réussi à réconcilier les clubs qui demandent la démission de Lazare Banssé et celui-ci, le président. Il a rencontré les différents acteurs ce mardi 28 novembre 2023 sans pouvoir faire bouger les lignes.
Il n’y a pas eu de consensus à l’issue de la médiation menée par le président du Comité national olympique et des sports burkinabè (CNOSB) Jean Yaméogo entre Lazare Banssé et les clubs qui demandent sa démission. Après plusieurs heures d’échanges, les différents acteurs sont restés campés sur leur position. Les « frondeurs » exigent la démission simplement de Lazare Banssé.
Pourtant, Jean Yaméogo s’est engagé à faire en sorte que les quatre points de désaccord entre ces clubs signataires de la lettre de démission, 24 au départ soit réglés. Il s’agit du reversement de 84 millions comptant pour la retenue de 25% sur la bourse du ministère des sports, de la jeunesse et de l’emploi remise par l’intermédiaire du Fonds national pour la promotion du sport et des loisirs (FNPSL).
La CAN des Étalons en sursis
Il y a, également, le paiement des quatre mois d’arriérés de paiement des bourses au titre de l’année 2022-2023, l’arrêt des coupures sur la subvention aux clubs de Ligue 1 et Ligue 2 par le comité exécutif de la FBF et la poursuite de la mise à disposition des subventions aux clubs de Ligue 1 et Ligue 2.
Les « frondeurs estiment que malgré tout Lazare Banssé leur « a manqué de respect ». Ils ont donc maintenu leur position. « On m’a demandé de faire la médiation pour rapprocher les positions et permettre au championnat de continuer et la CAN de se jouer. C’était aussi mon avis. Mais nous ne sommes pas dans la même dynamique. Ceux qu’on appelle « frondeurs » ne veulent pas céder d’un iota. C’est la démission de Lazare Banssé qu’ils veulent. Ce n’est pas à moi de lui dire de démissionner », constate Jean Yaméogo.
Une crise de confiance
Puis d’ajouter : « je vois que quelque fois, la volonté n’est pas là de continuer avec le président Banssé. Le championnat sera suspendu. La CAN va se jouer. Malgré les perturbations qu’on pourra avoir à l’intérieur. Ce sont eux qui ne veulent pas que leur équipe (ndlr. Les Etalons) avance. Ce serait déplorable qu’on parte à la CAN avec cette atmosphère ».
Koudougou David Yaméogo, membre des frondeurs estime que tant que Lazare Banssé demeure à son poste, les signataires ne participeront pas aux championnats. « Ce que nous reprochons à Lazare Banssé, c’est une crise de confiance. On n’a pas vu qu’il se reproche de quelque chose et qu’il souhaite faire amende honorable. C’est pour cela qu’on a pris cette décision qui est difficile pour nous », dit Koudougou David Yaméogo.
Boukaré Savadogo, président de l’EFO est dans une position modérée. Pour lui, « nous sommes dans un contexte difficile. La nation même a des difficultés. Si on va à la CAN avec des situations tendues entre acteurs, cela peut être difficile de faire de bons résultats », développe pour sa part Savadogo.
Pour lui, chacun doit jouer balle à terre et attendre les élections prévues dans environ dix mois. Après la rencontre du jour 76 acteurs du sport burkinabè ont manifesté leur soutien à Lazare Banssé.
Le président de la Fédération Burkinabè de Football (FBF) était l’invité au JT de 20h de la RTB, ce 28 novembre 2023. « Nous allons lancer le championnat et les équipes qui n’y prendront pas part seront sanctionnées », a-t-il déclaré.
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