« Le Burkina Faso est un pays sûr, c’est un pays qui tient ses engagements » (Capitaine Ibrahim Traoré)
Après son élection, le 24 octobre 2023 à la tête du conseil national du patronat burkinabè, Idrissa Nassa a été installé dans ses nouvelles fonctions ce jeudi 7 décembre 2023 par le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré.
Idrissa Nassa est officiellement le président du patronat burkinabè. Le nouveau patron des patrons burkinabè se dit le serviteur des patrons. Il a, dans son discours, après son installation, appelé ses collaborateurs à mettre fin aux « antagonismes stériles, parfois factices et contreproductifs, petits commerçants contre grands commerçants, économie informelle contre secteur structuré, industriels contre commerçants, agriculteurs contre éleveurs et je dirais même administration publique contre secteur privé ».
Pour lui, tous sont condamnés à servir la même cause noble, celle du développement du Burkina Faso. « C’est pourquoi, je tends la main à tous, sans exception, pour porter le flambeau de l’espérance pour un renouveau patronal. Je suis un serviteur ouvert et à l’écoute de tous les opérateurs économiques de tous secteurs d’activités, de toutes les régions et de tous les âges », a-t-il déclaré.
Idrissa Nassa a également laissé entendre qu’il lancera très bientôt des larges consultations afin de faire de son programme, un plan stratégique qui repose sur 5 axes majeurs. Il s’agit notamment de la réorganisation du patronat, la construction d’un siège digne du nom de l’institution, l’élargissement de la représentativité, le renforcement du plaidoyer économique et du dialogue social et l’élargissement des opportunités d’affaires.
S’adressant aux membres du patronat burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a souligné que l’économie du pays ne pourra mieux se porter que si les productions sont internes et non externes. « Je voudrais inviter ici le patronat à inscrire dans son agenda du plan stratégique notre vision qui est donc le développement endogène, le concept de production. Parce que nous importons beaucoup. Et nous souhaitons qu’à partir de janvier, nous allons trouver des formules nécessaires pour que les importateurs soient des producteurs (…). Donc ceux qui importent le riz, qu’ils se préparent à investir dans la production du riz », a prévenu le capitaine Ibrahim Traoré.
À en croire, le chef de l’État, en 2025, le Burkina Faso sera à 100 milliards de francs CFA d’importation de riz. « C’est inadmissible. Et je pense qu’en bon économiste, vous me direz que c’est improductif. Pendant que nous avons de milliers de bas-fonds qu’on peut aménager. Pour quelqu’un qui voudrait désormais importer 10 milliards de francs CFA de riz, nous allons désormais l’obliger à payer 2 milliards dans un projet structurant », a-t-il averti.
Le chef de l’État a affirmé qu’il en sera de même pour des produits de grande consommation comme le lait et l’huile. « Je souhaite que nous puissions discuter diligemment pour que nous puissions trouver des voies et moyens d’employer des jeunes et de les mettre dans cette voie pour que vous puissiez les accompagner », a insisté le chef de l’État.
Selon lui, la production rime avec le développement de l’industrie de l’agroalimentaire. « Je souhaite que nous puissions développer ce secteur, il faut que nous produisions mais que nous transformons aussi », a-t-il ajouté. À entendre le capitaine Ibrahim Traoré, la paix ne peut venir sans développement. Car, a-t-il signifié que beaucoup de jeunes ont rejoint les mouvements terroristes parce qu’ils n’avaient rien à faire. « Lorsqu’un jeune n’a rien à faire, il est oisif, il peut se prêter à tout type de vices (…). Donc la guerre et le développement ensemble », a-t-il appuyé.
Aux délégations des patronats des pays amis, le capitaine Ibrahim Traoré les a rassurés que « le Burkina Faso est une destination privilégiée pour l’investissement. Le secteur est ouvert. Il y a beaucoup d’opportunités. Nous comptons certes sur nos propres ressources mais vous êtes les bienvenus parce qu’il y a beaucoup de choses à développer ici en partenariat avec les patrons burkinabè. Le Burkina Faso c’est un pays sûr, c’est un pays qui tient ses engagements, c’est un pays qui est en train de lutter pour être stable », a-t-il soutenu.
Le patronat burkinabè a offert deux chèques d’une valeur de 100 millions de francs CFA chacun, 200 millions en tout pour l’effort de paix et pour soutenir les veuves et les orphelins des FDS et des VDP.
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