Projet « Nos voix pour la paix » : « L’objectif, c’était de donner une cartographie bien fréquentable de notre pays » (Alif Naaba)

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Né de la volonté de Alif Naaba et de la Cour du Naaba afin de contribuer à l’apaisement du climat social à travers la culture, notamment la musique, le projet nos voix pour la paix a sillonné 8 villes du Burkina Faso pour chanter la paix pendant près de 2 mois. Ce projet soutenu par l’Union européenne connaît désormais son épilogue. L’heure est donc au bilan tant sur l’impact de ces messages véhiculés que les moyens injectés. Le porteur de l’initiative, le prince aux pieds nus, Alif Naaba, répond à toutes ces préoccupations sur Burkina 24. Lisez ! 

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Burkina 24 : Alors que peut-on retenir de ces huit dates ?

Alif Naaba : C’est un bilan plus que satisfaisant, vraiment un grand bilan plus que satisfaisant parce que nous étions confiants quand au fait que le projet soit un bon projet. Mais voire comment il est devenu si grand et si bon on ne peut que nous réjouir et dire que c’est au delà de nos espérances. Nous remercions Dieu pour ce qu’il a fait. Le bilan il est positif et nous remercions tous les acteurs qui ont contribué à cela.

Burkina 24 : Concrètement en terme de chiffres que devons nous retenir ?

Alif Naaba : On est autour de plus 50 artistes programmés. Plus de 2600 km parcourus, normalement nous devons atteindre plus 120 000 spectateurs. À Bobo seulement nous avons 20 artistes qui vont revenir. A chaque caravane nous avons une équipe de 70 personnes qui travaillent pour la réussite de l’événement.

Burkina 24 : Êtes-vous convaincue que vos messages sont passés ?

Alif Naaba : Vous savez que la répétition est pédagogique. Le message est passé parce que nous savons la force de la culture et particulièrement la musique, comme moyen de pouvoir véhiculer les messages et changer les tendances.

Je suis sûr et certain que les messages portés, par les artistes et par leurs musiques et par les personnes ressources et par les échanges avec les jeunes sont des moyens efficaces pour faire passer les messages de paix. Nous pensons que les jeunes entendent ces messages de paix. Et ce message de paix qui se profile à l’horizon pour nous, nous pensons qu’il est aussi une réalité.

Burkina 24 : L’ambiance ?

Alif Naaba : Nous avons fait toutes ces tournées sans aucune égratignure. Ça été aussi un moyen pour nous de véhiculer un message au monde entier. L’objectif, c’était de donner une cartographie bien fréquentable de notre pays. 

C’est de présenter cette cartographe et de dire que notre pays est toujours sur le rang, avec les autres pays du monde entier. Nous avons reçu beaucoup de messages, des retours de tout le monde entier. Des USA, de l’Europe, de l’Afrique, les gens voient ce qui se passe. C’est un message qui est grandement passé.

Burkina 24 : Quelques difficultés ?

Alif Naaba : Un projet d’une telle envergure, surtout dans cette situation du pays, il y a quelques soucis comme dans tout grand projet d’ailleurs. Nous en avons rencontrés mais ce sont des problèmes que nous avons surpassés.

Parce que la musique est une arme redoutable. Nous, nous connaissons sa force, donc nous sommes restés focus sur le fait qu’elle va jouer dans ce processus de paix. Donc nous sommes restés sur la dynamique de la paix. Oui, il y a eu quelques soucis mais nous avons toujours privilégié la paix.

Burkina 24 : Comment Alif Naaba arrive à regrouper tous ces artistes autour de cet idéal ?

Alif Naaba : J’ai la chance d’être un artiste et en même temps entrepreneur. Donc on a voulu à un moment donné garder que des artistes burkinabè. C’est un projet burkinabè et nous avons voulu qu’il soit burkinabè, démontrer qu’on est capable de le faire.

Pour les regrouper ça été simple. J’ai approché mes pairs je leur ai expliqué le projet. Ils ont compris que c’était tellement vrai qu’eux mêmes ont adhéré. D’ailleurs c’est l’un des projets où ce sont les artistes même qui appellent pour demander à participer.

Burkina 24 : Pourquoi à côté de la musique, ces actions de solidarité ?

Alif Naaba : Vous êtes d’accord avec moi que les jeunes, il faut les rencontrer, parler avec eux ? Aussi nous avons nos mamans qui sont dans des zones qui sont touchées et qui souffrent. Donc on a décidé de s’arrêter chez eux, pour partager avec eux quelque chose, notre humanité.

C’est pourquoi nous nous sommes arrêtés dans certaines zones pour faire des dons. On ne peut pas parler de paix sans parler de partage. C’est pourquoi moi j’appelle cette caravane, caravane de musique et d’humanisme.

Burkina 24 : Comment avez-vous trouvé l’accueil dans ces différentes villes ?

Alif Naaba : Je voulais remercier et donner un carton vert à toutes nos autorités coutumières. Elles se sont vraiment mobilisées, elles nous ont accompagnés avec leurs bénédictions et vous voyez comment s’est passée cette caravane.

Je voudrais aussi remercier les autorités administratives, le ministre, les Gouverneurs, les FDS, tous ces acteurs qui ont démontré comment on peut réussir lorsque nous sommes ensemble. J’interpelle les gens, pour leur dire que ces zones (Kaya, Ouahigouya, Koudougou…) vivent bien et il y a des jeunes qui travaillent dans ces zones.

Burkina 24 : A quoi faut-il s’attendre après le succès de ce projet ?

Alif Naaba: Nous espérons que d’autres pages vont s’ouvrir que ce soit dans la continuité de ce projet ou dans d’autres projet pour la paix au Faso. Nous sommes très engagés sur tout ce qui est de la cohésion sociale.

Vous savez, je l’avais même annoncé dans mon album So Woko. Faites un retour pour écouter le premier titre de l’album et vous allez comprendre tout ce combat. Je voudrais remercier aussi l’Union Européenne qui a crû en ce projet.

Propos recueillis par Abdoul Gani BARRY 

Burkina 24 

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