Crise dans le football burkinabè : Voici ce que le ministre des sports a dit aux acteurs

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Boubakar Savadogo, ministre des sports, de la jeunesse et de l’emploi, a réagi à la crise qui paralyse le football burkinabè depuis plusieurs semaines. Certains clubs ont en effet boycotté le championnat national pour exiger le départ de Lazare Banssé, président de la Fédération burkinabè de football (FBF). Le ministre a fait le bilan des revendications des clubs, de la subvention de l’Etat et de la convention avec la FBF. 

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Malgré les garanties offertes par le ministre pour que les clubs reprennent la compétition, les frondeurs maintiennent leur position. Ils ont rejeté la proposition de Jean Yaméogo, président du comité national olympique et des sports burkinabè, qui avait tenté une nouvelle médiation.

Le ministre Boubakar Savadogo avait demandé au président de reverser les 25% de la subvention des quatre mois non versés aux clubs. « Nous avons fait une rencontre et j’ai demandé quel est le moyen le plus rapide pour que les clubs puissent entrer en possession des 40% restants.

Cela signifie que j’avais une très grande volonté pour qu’ils reçoivent leur argent et comme l’argent n’avait pas été dépensé et qu’on le reverse, on pouvait le débloquer le lendemain. C’est ce que la fédération a fait et le lendemain, le Fonds national pour la promotion du sport et des loisirs a encore fait le chèque pour que les clubs perçoivent l’argent », explique-t-il, en les appelant à savoir « raison garder ».

Renforcer le contrôle des justificatifs

Les frondeurs accusent également Lazare Banssé d’avoir prélevé 25% sur la bourse des clubs. Une réunion a eu lieu le 19 décembre 2023 pour clarifier la situation de la subvention. « Nous avons convenu que la convention 2023-2024 stipulerait que la compétition des jeunes, dotée de 140 millions de FCFA, serait organisée en collaboration entre le ministère des sports, la FBF et les représentants des clubs. Mais les frondeurs ne veulent que la démission du président de la FBF », poursuit Boubakar Savadogo.

Le ministre annonce également qu’il va renforcer le contrôle des justificatifs. « Les justificatifs qui nous parviennent, c’est parce qu’on les tolère. Nous allons auditer tous ceux qui ont reçu la subvention », ajoute-t-il. Il précise qu’il n’est pas question de supprimer la subvention, mais de la rendre plus transparente et plus efficace.

Que le football se joue

Les frondeurs reprochent enfin à la FBF d’avoir retenu 25% sur les reliquats des quatre mois de subvention. « Cette subvention obéit à un esprit qui figure dans les circulaires de 2017 et de 2018. Celle de 2018 indique clairement qu’il y aura une retenue de 25% à partir de la saison 2018-2019 pour l’organisation des compétitions de jeunes », détaille-t-il.

Quant à la démission du président de la FBF, le ministre affirme qu’il n’a pas le pouvoir de l’imposer. « Cela ne relève pas du ministère. Il existe des textes et des procédures pour cela. Ils peuvent convoquer une assemblée générale », reconnaît-il. La FIFA, pour sa part a souhaité que le football se joue après avoir reçu une lettre des frondeurs.

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