Système de santé performant et accessible : Le Burkina Faso déploie de grands moyens
Garantir « un meilleur état de santé possible pour l’ensemble de la population à travers un système de santé national accessible, performant et résilient à l’horizon 2027 ». C’est le leitmotiv que s’est assigné le ministère de la santé obéissant à la politique sectorielle de santé 2018-2027 dictée par le gouvernement. À cet effet, à travers une caravane de presse effectuée du 17 au 24 décembre 2023 dans cinq régions (Centre-nord, Plateau central, Centre-ouest et Hauts-Bassins), nous avons touché du doigt des infrastructures sanitaires réalisées et en cours de réalisation dans plusieurs parties du Burkina Faso.
À ce jour, le Burkina Faso compte, en infrastructures publiques de santé, 05 Centres hospitaliers universitaires (CHU) au niveau tertiaire, 09 Centres hospitaliers régionaux (CHR), 01 Centre hospitalier universitaire régional (CHUR) au niveau secondaire et 2 158 établissements de soins au niveau primaire dont 46 CMA fonctionnels, 71 CM et 2 041 CSPS. Ces chiffres sont du ministère de la Santé.
À travers une tournée, nous avons pu visiter plusieurs formations sanitaires réalisées, d’autres en cours de réalisation, mais aussi des équipements médicaux dont ont bénéficié des formations sanitaires.
Kaya dans le Centre-nord du Burkina Faso est la première localité visitée par plus de 25 journalistes. Là ce sont des postes de santé avancés pour la prise en charge des populations gonflées par les personnes déplacées internes du fait du terrorisme. Les postes de santé avancés de Bagrin et de Karbagué sont en avant-poste de l’offre de Santé des populations.
À Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso et à Koudougou, ce sont des équipements que nous avons pu observer dans les hôpitaux. De l’IRM au scanner, des hôpitaux et des CHR sont dotés. Pour ce qui est de l’IRM, c’est d’abord la prise en main par le personnel soignant en attendant l’élaboration d’une grille tarifaire et la mise en fonction opérationnelle.
Le système sanitaire burkinabè s’est vu renforcé également par la création d’un Service d’aide médicale d’urgence, le SAMU basé à Ouagadougou. « Ce service a plusieurs missions, mais la principale mission, c’est essentiellement d’assurer la prise en charge médicale des urgences qui surviennent en dehors des centres de Santé », a indiqué Dr Armel Flavien Kaboré, chef de service du SAMU.
En d’autres termes le SAMU a vocation de venir en aide aux personnes atteintes de malaise chez eux, au service, bref à toute personne dont la vie serait menacée s’il n’y a pas un acte médical qui est fait dans les brefs délais.
Créé en 2021, selon Dr Kaboré, c’est un maillon essentiel de la prise en charge des patients qui n’existait pas dans notre pays. À la différence des Sapeurs-pompiers à en croire Dr Kaboré, le SAMU, c’est comme si c’est l’hôpital qui se déplace vers le malade pour commencer les premiers soins rapidement avant de le transporter vers un service de santé adapté à son état. Actuellement, le SAMU est en phase d’opérationnalisation selon son premier responsable, le service attend l’activation du numéro vert qui est le 15.
À Ouagadougou également, à l’opposé de la pédiatrie, le gouvernement a pensé la construction d’une gériatrie. Un édifice sanitaire qui doit accueillir et soulager les personnes du troisième âge. Le Centre de gériatrie du Burkina partage la même enceinte que le CSPS de Tanghin, selon la première responsable du projet de construction, Célestine Paré/ Kanzié.
Le centre a été pensé en 2014, les travaux ont commencé en 2019. La première phase a déjà été réceptionnée. Elle comporte 5 blocs. Le bloc de la consultation générale 1, le bloc des salles d’hospitalisation, le laboratoire, le service radiologique, et le bloc pédagogique.
Actuellement, a-t-elle confié, les ouvriers sont à pied d’œuvre pour la construction de la deuxième phase du projet. Les bâtisses de cette deuxième phase sont composées d’une salle de consultation générale 2, d’une salle de kinésithérapie, des urgences, et d’un incinérateur.
À terme, la gériatrie aura une capacité de 16 lits extensibles. En effet selon la première responsable, cet établissement n’a pas pour vocation de faire des hospitalisations longue durée. “On a pensé plus loisir et distraction que soin. S’il y a des cas graves, on le transfère au CHU”, a souligné Dame Kanzié.
Que de visite d’infrastructures et d’équipements médicaux à travers cette caravane de presse ! Le Centre hospitalier régional de Koudougou à son échelon s’est vu gratifier aussi d’un scanner 16 barrettes. Nous avons pu voir l’appareil qui est déjà à l’œuvre au grand bonheur des patients. Montant ainsi d’un cran dans la qualité de la prise en charge des patients au CHR de Koudougou.
« Cela va faciliter la prise en charge des patients. Avec le scanner, les évacuations des patients vers Ouagadougou pour une meilleure prise en charge n’existent plus. C’est géré surplace, ça soulage beaucoup la population », a indiqué Dr Patrick Kabré, chef de service du service de radiologie du CHR de Koudougou.
Il reconnaît que ce joyau a facilité aussi la pratique de leur métier surtout en facilitant le diagnostic. Depuis l’opérationnalisation de ce scanner, nous a confié le responsable, plus de 1811 patients ont déjà bénéficié de l’appareil.
Dans la région des Hauts-bassins, plusieurs centres médicaux sont également en construction. Il s’agit de l’hôpital de district de Karangasso Vigué et du Centre Hospitalier universitaire de référence de Bobo-Dioulasso en construction par la Chine. Un hôpital de district est en cours d’érection à Karangasso Vigué. Selon Gaston Beogo, coordonnateur du projet de construction du district, la construction de cet hôpital de district sera d’un grand soulagement pour les populations.
« La commune de Karangasso Vigué est éloignée du centre hospitalier universitaire de Bobo-Dioulasso. Bien sûr, il regroupe un certain nombre de populations qui ont besoin de soins. En construisant cet hôpital, on va donner une offre sanitaire plus élaborée et plus technique à la population », a-t-il indiqué.
À l’en croire, la construction de cette infrastructure sanitaire est estimée à deux milliards sept cents millions de francs CFA et son équipement à huit cents millions. « C’est un hôpital de district qui a plusieurs spécialités, la médecine, la chirurgie, la Gynécologie et l’ensemble des soins qui vont avec. C’est une première à Karangasso Vigué », a-t-il stipulé.
En ce qui concerne le centre hospitalier de Bobo-Dioulasso, il faut rappeler que c’est un don du peuple chinois, d’un coût estimé à 63 milliards de F CFA, la réalisation des travaux est à 62% selon le coordonnateur du projet de construction, Constantin Sanon.
Du 17 au 24 décembre, nous avons pu toucher du doigt les efforts du ministère de la Santé pour améliorer l’offre et la qualité des soins au Burkina Faso. Pour le moins que l’on puisse dire, c’est que beaucoup d’efforts sont faits, malgré tout, les besoins des populations en termes de soins restes énormes.
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Hamadou OUEDRAOGO
Burkina 24
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