Défi de la protection et conservation des valeurs coutumières et traditionnelles : « African Initiative » invite à la réflexion

A l’initiative de l’association russo-burkinabè « African Initiative », il s’est tenu, le jeudi 21 mars 2024, à Ouagadougou, une rencontre d’échanges autour de la « protection et conservation des valeurs coutumières et traditionnelles sous influence occidentale ».

Evgenia Fanavievna Tikhonova, Directrice de la Maison russe au Burkina Faso, a été amenée à développer le sous-thème 1 de la rencontre d’échanges, « Analyse comparative des défis rencontrés par les sociétés russes et burkinabè dans la préservation des valeurs traditionnelles ».

Elle est alors partie des défis auxquels fait face la Fédération de Russie, notamment la sauvegarde et l’internationalisation de la langue russe et la protection de l’Eglise orthodoxe russe contre une discrimination de l’occident afin de faire comprendre que tout comme elle, le Burkina Faso vise la préservation et le renforcement des valeurs spirituelles et morales qui lui sont chères.

Issaka Sourwema, chef coutumier, ancien ministre des Affaires religieuses et coutumières, a entretenu sur le « rôle de l’Etat dans la promotion et la protection des valeurs culturelles », sous-thème 4 de la rencontre d’échanges. Pour lui, il y a nécessité de « renforcer le dispositif législatif, règlementaire et administratif ; d’appliquer les textes règlementaires, législatifs et administratifs y relatif ; et dynamiser des instructions administrativement, techniquement, manuellement et financièrement des institutions compétentes ».

Ismaël Taoko dit le Catalyseur, Écrivain, a parlé de « l’influence des pays occidentaux et des nouvelles technologies sur les valeurs culturelles », sous-thème 3. Selon lui, ces influences sont telles que l’Africain, particulièrement le Burkinabè est en train de perdre ses repères et valeurs culturelles au point de s’identifier dans et par la culture occidentale que ce soit par le style vestimentaire adopté ou les noms par lesquels l’on désire se faire appeler.

« On ne peut pas développer un pays avec des valeurs empruntées à d’autres cultures. Si le progrès signifie évoluer. Cette évolution doit d’abord avoir une base, qui est ce que nous avons de plus cher, qui nous a été transmis par nos aïeux », a-t-il synthétisé son intervention.

Martin Yaméogo, membre-organisateur de « African Initiative » et du cadre d’échanges, a rappelé que l’association russo-burkinabè œuvre également dans la culture. L’idée donc derrière cette rencontre, a-t-il indiqué, c’est d’avoir pour point de repère sa propre culture. « La culture, c’est l’essentiel que nous avons. Quand nous la perdons, nous avons perdu l’essentiel », a-t-il fait comprendre.

Hamado Aloïse Tiendrébéogo, Doctorant en Littérature orale, l’autre communicateur de la rencontre, a abordé l’« initiative de la société civile, des communautés locales et des organisations internationales dans la sauvegarde des valeurs culturelles ».

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24