3e édition du festival Konkoun du Nayala : 107 lutteurs s’affrontent dans 4 catégories dans l’euphorie totale

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La lutte traditionnelle est l’une des activités phares de la 3e édition du Festival Konkoun du Nayala qui se tient les 28, 29, et 30 mars 2024 à Toma dans le Nayala. La compétition de cette discipline culturelle oppose une centaine de lutteurs dans quatre catégories. Des noms connus tels que Zon Drissa, Bazongo Karim, sont de la partie. Récit d’une chaude matinée dans l’arène de lutte à Toma. 

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Le festival Konkoun du Nayala en passe de devenir un rendez-vous incontournable de la lutte traditionnelle en pays San. Né des vestiges du Festival de Lutte et de Masques San (LUMASAN), le Festival Konkoun du Nayala a vite gagné le cœur des populations du Nayala.

grande mobilisation des lutteurs

Vendredi 29 mars 2024. Dans la matinée le soleil est déjà au zénith. Ils sont 107 lutteurs de 4 catégories inscrits sur la liste pour la compétition de lutte traditionnelle dans le cadre de la 3e édition du festival Konkoun du Nayala.

Il est 9 heures, le Centre de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC) de Toma bouillonne de monde. Quand le ton est lancé, après un tour de démonstration, le début de la compétition est amorcé. Les confrontations ont débuté dans la première catégorie. C’est une arène qui ne s’ennuie pas. La mobilisation est grande, car, personne ne veut se faire conter l’événement. Puisque, les occasions de lutte se font rares, situation sécuritaire oblige.

 

La parade de Bazongo Karim

Entre temps Bazongo Karim, le prodige de la lutte traditionnelle en pays San saute dans l’arène. Celui-là même dont le nom est sur toutes les lèvres quand on parle d’espoir de la lutte en pays San. Il est de Zélassé, un village de la commune rurale de Gossina dans le Nayala. C’est un impressionnant condensé de muscle ce jeune.  27 ans, il pèse 100 kilogrammes pour 1, 79m de taille.

Adulé par les griots et choyé par le public, il fait un grand tour de l’arène sous un tonnerre d’applaudissements. Des démonstrations, des provocations, des actes de défiances, tels sont les ingrédients de la lutte traditionnelle. Et Bazongo s’est le faire et bien. Sous l’œil de ses adversaires, il fait des croche-pieds, des sauts en bonds équilibrés. Bazongo Karim se voit déjà champion, il dit n’avoir rien à craindre. « La peur ne nous connait pas, nous aussi on ne connait pas la peur. C’est la victoire on est venu prendre », clame-t-il.

Trois grands gabarits de l’écurie de Pankélé

Trois grands gabarits de l’écurie de Pankélé ne se sont pas laissés supplier. Ils sont entrés dans l’arène sans s’annoncer avec des pas de danse bien orchestrés. C’est des saillies musculaires qui s’offrent au vu et au spectacle. Les mains indexent leur village. Pour dire, la victoire, c’est chez nous. D’ailleurs il y a de quoi rêver la victoire. Le chef de fil d’écurie de Pankelé est le vainqueur de l’édition passée.

Paterne Kourané, grand de taille à droite , vainqueur de l’édition 2023,à son coté Bazongo Karim son probable adversaire pour cette édition

Un géant à l’allure timide qui n’a pas la peur dans les yeux. Il s’appelle Kourané Paterne, un jeune de 26 ans, il pèse 112 kilogrammes, inscrit dans la 4ème catégorie sur 1, 90 m de taille. « Je pense à la victoire. Mais pour le moment on va dire que Dieu nous l’accorde. Je n’ai pas peur et je compte gagner », nous souffle-t-il.

Drissa Toé, fils de Ibrahim Toé de Biba

Et le spectacle continu. L’écurie de Biba est à leur trousse. Ils sont aussi confiants les mains levées  vers Biba, aussi, un village de renom en matière de lutte traditionnelle.  Le nom mythique de Ibrahim Toé dit Bourè de Biba inspire cette jeune génération.  D’ailleurs son fils Drissa Toé qui se positionne comme la relève est dans l’équipe. Il est de la 3eme catégorie 84 kg, 24 ans pour 1, 80 m de taille.

Entre temps c’est une gloire de la lutte ex champion Kawané Romaric est déniché dans le public. Les griot sonnent ses éloges et il fait le tour de l’arène. Le respect est aussi dans les arènes, il est plébiscité par la jeune génération. C’est allégeance  totale, chaque lutteur soulève les bras du héros qui en profite bien.

Kawané Romaric, ancien champion de lutte

Et bien ce n’est pas encore fini. Quelques temps après, Zon Drissa de Yé dit le technicien fait son entrée pour une parade électrique. Les gestes, les pas de danse; s’harmonisent avec des sauts d’acrobates. C’est une grande ambiance qui se dégage.

Parade de Zon Drissa dit le technicien

Ce sont les éliminatoires de la compétition de lutte dans le cadre de la troisième édition du Festival Konkoun du Nayala. Il est 11h, le soleil trône et darde ses violents rayons. Mais les amoureux de la lutte ainsi que les lutteurs sont plus que déterminés. La compétition continue.

Tantôt des gestes techniques des lutteurs sont appréciés et commentés par les spectateurs, tantôt ça crie la victoire. Si le niveau de la lutte a baissé selon beaucoup d’anciens lutteurs, la jeune génération est en train de  vouloir démontrer le contraire. Il donne du beau spectacle à voir, débarrassé de toutes violences et animosités. La grande finale est annoncée pour le samedi 30 mars 2024 au CELPAC de Toma. Nous devinons aussi le grand vainqueur.

Akim KY

Burkina 24 

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