Secteur minier burkinabè : Un nouveau feuilleton judiciaire qui n’honore pas
Un nouveau feuilleton judiciaire dans le secteur minier burkinabè après l’affaire dite Charbon fin. Cette fois, il s’agit d’une affaire opposant la société minière Endeavour Mining à celle de Lilium Mining, dirigée par le Burkinabè Simon Tiemtoré. Portée à l’instance internationale d’arbitrage en la matière, la situation n’honore pas le Burkina Faso, notamment son secteur minier déjà fragilisé par l’insécurité.
En juin 2023, Endeavour Mining, société minière opérant dans la mine de Houndé cédait deux de ses mines à Lilium Mining, une autre société minière dirigée par le Burkinabè Simon Tiemtoré, par ailleurs patron du groupe Vista Bank, ancienne BICIAB. Loin de s’imaginer d’une éventuelle déconvenue, la transaction a été applaudie par des observateurs du secteur minier.
Eh oui, à peine conclue, ladite transaction fait l’objet d’une procédure judiciaire en instance internationale en la matière. En effet, six mois se sont écoulés depuis l’entente de cession de la mine, et Endeavour Mining, toujours dans l’attente d’un important paiement, a perdu patience.
Saisissant la balle au bond, Lilium Mining, à son tour, a dénoncé un manque de transparence dans la cession au prétexte que les rapports financiers fournis par Endeavour Mining contenaient de fausses déclarations.
Lire aussi : Burkina/Mines : Endeavour Mining confirme avoir « engagé des procédures d’arbitrage » contre Lilium
Pour ce qui est connu, la mine de Boungou, située dans une zone rouge, a vu ses activités s’interrompre. Laquelle situation, pensons-nous, a faussé les projections de Lilium Mining, qui espérait une continuité des opérations en dépit du contexte sécuritaire. Certains pensent que Lilium Mining fait dans le dilatoire afin de gagner en temps dans le paiement des traites à Endeavour Mining.
L’une ou l’autre des hypothèses avancées, cette bataille judiciaire n’honore aucunement le secteur minier burkinabè, pilier de notre économie nationale, déjà ébranlé par l’insécurité. Vivement une issue favorable à cette affaire au bonheur de toutes les deux entreprises minières, de l’État burkinabè et du peuple burkinabè !
Lire aussi : Endeavour cède ses Mines de Wahgnion et de Boungou à Lilium Mining
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
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Je pense que Lilium fait face à une crise de croissance avec cette diversification trop rapide de ses activités et cela avec des prises assez énormes. Sur le plan technique, je suis circonspect. Le rachat aurait dû être précédé d’une expertise crédible sur la valeur et les activités de la mine. Mieux, en cas de détection de fausses informations, Lilium peut rapidement diligenter une contre-expertise pour attaquer la mine avant que ce soit eux qui le fassent. Le patron de Lilium est un avocat d’affaires, il connait la chanson et saura s’en sortir. La suite nous éclairer en tout cas…