Journée Nationale de l’Arbre 2024 : 6 millions d’arbres pour restaurer le couvert végétal

La 6^ème édition de la Journée nationale de l’arbre (JNA) 2024 sera officiellement célébrée le 22 juin 2024 à Bobo-Dioulasso dans la région des Hauts-Bassins. Cet événement, placé sous le patronage du Président du Faso, vise à mobiliser toutes les couches socio-professionnelles pour la restauration des forêts. 

Habituellement, la Journée nationale de l’arbre (JNA) se tient en août. Mais cette année, elle est prévue pour le 22 juin 2024 en raison des prévisions météorologiques annonçant une saison pluvieuse précoce. La journée sera célébrée dans les différentes régions du pays. Mais c’est la ville de Bobo-Dioulasso qui aura l’honneur pour accueillir les festivités officielles.

Selon la gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté, cet événement permettra la mise en terre de 6 millions de plants avec un taux de survie de 50% à travers la plantation d’alignements de 5 km linéaires d’espèces végétales emblématiques dans chaque région du Burkina Faso et l’ initiative « une institution, un bosquet ».

Lire également 👉5e édition de la Journée nationale de l’arbre : 5 millions de plantes à mettre sous terre

L’autre innovation majeure est la géo localisation des plantations pour création d’une carte de reboisement. La 6^ème édition de la JNA prévoit également une cérémonie de récompense des acteurs de promotion environnementale. L’ensemble de ces stratégies vise l’atteinte des objectifs de 60% de taux de réussite des plants mis en terre.

La BOA, sponsor officiel de la JNA

Dans le cadre de cet événement organisé sous le thème : « Arbre : capital de résilience pour un développement endogène », plusieurs institutions ont apporté leurs soutiens à l’Etat. La Bank of Africa (BOA) a apporté une contribution financière de 50 millions de francs CFA. Tandis que la création de bosquets institutionnels a déjà été adoptée par l’Ambassade des Pays Bas, l’UNICEF et le PNUD.

 Dégradation du couvert végétal

« Si chaque ménage plante et entretient un arbre chaque année, nous pourrions gagner le combat contre la désertification », exhorte la gouverneure Mariama Konaté tout en rappelant les statistiques peu reluisantes de la situation environnementale de notre pays.  Notamment la dégradation accélérée du couvert végétal. « Les superficies forestières ont diminué de 6 956 631,47 hectares en 2000 à 5 117 777,07 hectares en 2022, soit une perte annuelle de près de 83 000 hectares », illustre-t-elle.

Une situation qui dit-elle est causée principalement par les activités humaines telles que l’agriculture extensive, l’exploitation du bois en source énergétique, les mauvaises pratiques pastorales, l’exploitation minière, la forte démographie et la pratique des feux de brousse. Au cours de la dernière décennie, les campagnes de reforestation annuelles ont touché moins de 1/10 des terres détruites.

Aminata SANOU

Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso