Implication des véhicules de transport en commun dans les accidents de la circulation : Échanges à bâtons rompus

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Le ministère en charge des transports a organisé ce jeudi 18 juillet 2024 une rencontre de restitution des statistiques sur l’implication des véhicules de transport en commun dans les accidents de la circulation. L’objectif était de discuter, montrer aux transporteurs la gravité des chiffres, sensibiliser sur certains textes et trouver une solution pour une réduction des accidents de la route. 

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 “Les compagnies de transport en commun STAF et TSR affichent des statistiques alarmantes avec des ratios élevés de blessés et de décès » selon le Commandant Didier Bazongo de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP). Il s’est appuyé sur des statistiques qui couvrent la période de 2019 à 2024.

Certains transporteurs participants à la rencontre

Selon ces statistiques révélées à travers une présentation du Commandant Bazongo de la BNSP, « STAF totalise 136 accidents, 191 blessés 57 décès, TSR enregistre 105 accidents, 164 blessés et 61 décès (entre 2019 et 2024, NDLR)”.

Après cette présentation, le commissaire divisionnaire de Police Règma Zonga, a fait à son tour  une présentation pour présenter les infractions les plus courantes sur la route suite à des contrôles menés entre le 27 et le 29 juin 2024 sur des véhicules de transport en commun.

Les statistiques présentées par le Commandant Bazongo

Il ressort que les infractions les plus élevées sont l’excès de vitesse 39,72 % des cas, suivi du défaut de boîte à pharmacie 18,68 % et défaut du certificat d’installation de limiteur de vitesse avec 18, 21 % des cas. L’excès de vitesse est plus pointé du doigt. L’absence de limiteur de vitesse, et l’absence de la boîte à pharmacie dans les différents véhicules aussi se sont invitées aux débats.

Bonaventure Kéré du syndicat des transporteurs a fait savoir que si les chiffres sont alarmants au niveau des Compagnies STAF et TSR, c’est parce que ce sont des gros transporteurs au plan national. “STAF et TSR représentent 95 % du transport intra-urbain. C’est normal que ces chiffres soient élevés. STAF et TSR sont des grosses compagnies”, a-t-il fait remarquer. Aussi, il a pointé la responsabilité de l’État dans la survenue des accidents. 

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En guise d’exemple, il a évoqué l’obstruction des grandes voies par des commerçants alors que “30 mètres de part et d’autre de la chaussée, il ne devrait pas avoir de boutique. Les panneaux de signalisation ne sont plus visibles parce qu’il y a des commerçants qui les occupent avec leurs marchandises”

“Une fuite de responsabilités”, répond le Commandant de la brigade nationale des sapeurs-pompiers qui a fait savoir que la première cause des accidents reste l’excès de vitesse. Le DG de l’ONASER, Règma Zonga, rappelle aux syndicats que la préoccupation majeure à savoir le taux élevé des accidents de la route doit être un ennemi commun et qu’ils doivent travailler ensemble pour juguler le problème. “Sinon rien ne justifie des accidents. L’insécurité routière, c’est l’ennemi de nous tous présents”, a-t-il lancé en réponse à Bonaventure Kéré. 

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Au-delà de STAF et TSR, une trentaine de compagnies sans dénominations communément appelée les DINA sont les plus meurtrières avec 133 décès. Du reste pour le ministre en charge des transports, Roland  Somda, les statistiques interpellent et la situation oblige l’ensemble des acteurs à se parler. Une démarche saluée d’ailleurs par les acteurs du transport qui avouent que cette rencontre constitue une première. 

Le ministre s’est voulu ferme, « on ne peut pas exercer en produisant des morts ». “Nos compagnies de transport de personnes ne doivent pas être des cercueils (…). Les statistiques sont alarmantes, mais rien ne sert de s’alarmer, il faut agir tout de suite et l’action, c’est ensemble”, a préconisé le ministre en charge des transports. 

“À l’issue de cette séance, nous nous sommes accordés avec les transporteurs, nous allons passer au contrôle permanent. On n’a pas besoin de délai pour respecter la limitation de vitesse. Vous avez demandé des délais pour vous mettre en règle par rapport à certains points, dont la boîte à pharmacie.

Nous avons compris cela, nous allons vous accorder cela », a informé le ministre Roland Somda. Cependant, « le respect des autres codes de la route demeure d’application immédiate”, a prévenu le ministre en charge des transports.   

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 Hamadou OUEDRAOGO  

Burkina 24 

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