Se sentant « lésé » au Togo, un opérateur économique burkinabè demande l’intervention de l’État burkinabè

publicite

Adama Nonraogo Sawadogo, opérateur économique burkinabè, se dit lésé dans l’affaire qui l’oppose depuis 5 ans à l’ex Groupe Bolloré, actuel AGL et sa filiale Togo Terminal SA. Ce mercredi 28 août 2024, à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse, il a invité les autorités du Togo et du Burkina Faso à intervenir pour que justice lui soit rendue.

La suite après cette publicité

« Les faits montrent à souhait qu’on me fait la force et la justice togolaise qui devrait me rendre justice m’a abandonné en prononçant des verdicts incompatibles à la réalité ». Ce sont là les propos d’Adama Nonraogo Sawadogo, un opérateur économique burkinabè faisant dans l’achat et la vente de batteries solaires et onduleurs hybrides.

Nonraogo Sawadogo tient ce langage après un incident intervenu le 25 juillet 2019 au port autonome de Lomé. « Le 25 juillet 2019, un de mes conteneurs contenant 643 batteries solaires et onduleurs hybrides a été cabossé au port autonome de Lomé par défaut de manutention par Togo Terminal SA », a-t-il planté le décor de la situation.

Informé de l’incident, il dit être entré en contact avec les responsables de l’ex Groupe Bolloré avec son transporteur MAERSK LINE Togo SA pour la conduite à tenir. Sur place, il dit avoir été rassuré sur la bonne foi des entreprises concernées de rapidement trouver une solution.

Adama Nonraogo Sawadogo, opérateur économique burkinabè, se dit lésé

Si une expertise locale a par la suite été commanditée, M. Sawadogo déplore cependant le fait que les résultats de cette expertise n’ont révélé que 11 batteries endommagées, et dont la valeur a été estimée à plus de 17 millions de F CFA.

Non convaincu de ces résultats, l’opérateur économique burkinabè a, à ses propres frais, commandité une autre expertise avec le concours d’un expert venu de Cotonou, le Bénin. « Le rapport de cette deuxième expertise, contrairement à la première, montre que tout le contenu du conteneur est détérioré », a-t-il déclaré.

Décisions de la justice togolaise

Par manque de consensus, a-t-il poursuivi, les différentes parties en conflit ont jugé bon de se rendre devant les juridictions togolaises, qui ont demandé une troisième expertise par un cabinet agréé par la justice togolaise.

« Les résultats de l’expertise sont clairs, tous les emballages du conditionnement de ses équipements sont tous dégradés et nécessitent qu’on les remplace pour les rendre plus présentables aux éventuels clients », a-t-il fait savoir.

Après ces conclusions de l’expert, Togo Terminal SA, par une première pièce écrite, a demandé un règlement à l’amiable, a confié le plaignant, ajoutant qu’il a accepté la proposition. Après une seconde, puis une troisième pièce écrite de Togo Terminal SA, M. Sawadogo dit avoir produit toutes les factures des autres dépenses connexes s’élevant à 2 milliards 127 millions de F CFA.

« C’est dans l’attente du versement de cette somme, que trois semaines après mes avocats m’ont rappelé pour me dire que la justice a débouté toutes nos réclamations malgré les conclusions de l’expert commis par la justice togolaise.

Et comme valeur du préjudice causée, elle va ordonner à Togo Terminal SA de nous payer 80 000 F CFA, représentant toute la cargaison. Ce qui est marrant, c’est que la justice a ordonné à Togo Terminal SA de payer 1 million de F CFA à MAERSK LINE pour le manque à gagner de son conteneur vide », a indiqué M. Sawadogo.

Faisant toujours confiance à la justice togolaise, l’opérateur économique burkinabè a affirmé avoir fait appel de cette décision. De 2021 à 2023 à la Cour d’appel de Lomé, dit-il, il ressort que l’expert de la première instance n’était pas qualifié à faire une expertise dans le solaire pour défaut de diplôme et qu’il fallait trouver un expert diplômé en énergie renouvelable (panneaux solaires) et qui n’est ni Togolais ni Burkinabè.

Lire aussi 👉🏿Justice : L’ancien ministre Vincent Dabilgou condamné en appel à 6 ans de prison ferme et une amende de plus de 3 milliards (L’intégralité du verdict)

L’expertise alors confiée à un Sénégalais, à en croire M. Nonraogo Sawadogo, a également révélé que les batteries ont été endommagées. « Et voilà que la justice togolaise de 80 000 F CFA à la première instance, condamne la société Togo Terminal SA à me payer  6 120 000, représentant la valeur de 612 batteries solaires endommagées soit 10 000 F CFA par batterie sur la base de la déclaration du transitaire », a-t-il déploré. En effet, selon l’opérateur économique, c’est une somme largement en deçà de la valeur de la cargaison.

Il se dit victime et demande l’intervention de l’Etat togolais et de l’Etat burkinabè. « Je lance un cri de désarroi aux autorités, à tous ceux qui sont épris de justice et de paix pour que justice soit rendue à un citoyen ; afin qu’on dédommage ma cargaison selon sa valeur commerciale. Car cela fait 5 ans que cette affaire porte un coup dur à mes activités », a lancé Adama Nonraogo Sawadogo, laissant entendre que le dossier est actuellement en Cour de cassation au Togo.

Tambi Serge Pacôme ZONGO 

Burkina 24 

Écouter l’article
❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×