« La plupart des tentatives de déstabilisation visent l’assassinat particulier du président Ibrahim Traoré » (Me Apollinaire Kyelem de Tambela)
La communauté San était à l’honneur dans la matinée de ce jeudi 3 octobre 2024, à la Primature. En effet, l’hymne national à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de montée des couleurs qui se tient chaque première semaine du mois a été entonné en langue San.
Un des moteurs de la cohésion sociale au Burkina Faso est la parenté à plaisanterie. Il se trouve que les Mossé (Mossi) sont des parents à plaisanterie des Samo. L’histoire raconte que les Samo ont été chassés de Ouagadougou par les Mossé par le passé. Pour les Mossi, les Samo sont donc leurs esclaves, chose que ces derniers ont du mal à avaler mais qui contribue au renforcement de la cohésion sociale.
@burkina_24 🔴 #BurkinaFaso Me Apollinaire Kyelem de Tambela encourage les Burkinabè à chercher la connaissance plutôt que de se fier au fétichisme ou au maraboutage Me Apollinaire Kyelem de Tambela, Premier ministre #burkinafaso #sahel #éducation #development #africa #burkinafasotiktok ♬ son original – Burkina24
Le Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambela, a affirmé que l’hymne national est un moyen de rassemblement de tous les fils du pays. «La preuve en est que grâce à notre hymne national, cela a permis aux Samo que nous avions chassés de cette terre, il y a quelques centaines d’années de retrouver le sol de Ouagadougou. Donc, c’est la preuve vraiment que notre hymne national est un moyen de rassemblement et d’engagement patriotique», a-t-il laissé entendre.
Parlant de l’importance de la culture, le chef de l’Exécutif a appelé les Burkinabè à s’y mettre pour la promotion de celle-ci et à l’inculquer aux plus jeunes. «Parce que c’est ça notre identité, c’est ça nos valeurs. Mais il faudrait que les jeunes enfants aient conscience vraiment de ce qu’ils font, pour que longtemps après, quand nous ne serons plus là, ce soit eux qui portent le flambeau de l’identité nationale et de notre patrimoine», a-t-il interpellé.
Réagissant sur les tentatives de déstabilisation contre le pouvoir en place, Me Kyelem de Tambela a avoué que : « Depuis que le président Traoré est là, il y a eu sans cesse des tentatives de déstabilisation, dont la plupart visent l’assassinat particulier du président Ibrahim Traoré, qui est leur bête noire. Pourquoi ? Tout simplement parce que, comme au temps de Thomas Sankara, le chemin que nous avons pris remet en cause beaucoup de choses.
Ne serait-ce que le Faso Danfani que nous voulons promouvoir, ça fait des marchés en moins pour les industries du textile. Les mets locaux que nous voulons promouvoir, ça fait des marchés en moins pour les industries alimentaires internationales ».
Aussi, a-t-il ajouté que même la politique de souveraineté économique qu’ils sont en train de promouvoir remet en cause les intérêts «des impérialistes qui avaient fait de notre espace leur chasse gardée. Donc la politique que nous menons actuellement remet beaucoup en cause, surtout les intérêts économiques, culturels et moraux. Nous sommes parvenus à démontrer que l’Occident n’est plus indispensable à la marche de ce monde, parce que d’autres puissances ont émergé et surplombent les puissances occidentales».
Et de poursuivre que : «C’est ce que nous avons démontré avec notre politique diplomatique actuelle, qui réside dans la diversification des partenariats. Et tout cela ne plaît pas aux anciens maîtres de nos espaces. Voilà uniquement la cause de tous ces troubles qui sont provoqués. Et pour cela, ils sont prêts à débourser des dollars, des euros pour parvenir à leur fin. Mais si nous tenons bon, si nous avons conscience de ce que nous faisons et où nous allons, nous devons pouvoir résister à tout cela. C’est pour cela que le Président a invité dans son message à ne pas être des traîtres à notre pays».
Concernant la deuxième phase des Journées d’engagement patriotique et de participation citoyenne, Dr Apollinaire Kyelem de Tambela a invité les Burkinabè à se procurer le discours d’orientation politique prononcé par le Capitaine Thomas Sankara. « J’invite chaque chef de famille à avoir au moins un exemplaire de ce discours. Il ne suffit pas de l’avoir comme décoratif et faire valoir, mais de l’avoir, de s’en approprier. Sinon, vous ne pourrez pas comprendre non seulement la marche actuelle de notre peuple, mais la marche du peuple africain et du monde», a-t-il dit.
@burkina_24 🔴 #BurkinaFaso « L’hymne national, c’est vraiment un moyen de rassemblement de tous les fils du pays. La preuve en est que grâce à notre hymne national, cela a permis aux Samo que nous avions chassés de cette terre il y a quelques centaines d’années de retrouver le sol de Ouagadougou 😂 » Me Apollinaire Kyelem de Tambela, Premier ministre #parentéaplaisenterie #cohésion #video #videos #burkina #burkinafaso #sahel #paix ♬ son original – Burkina24
Sur la rentrée scolaire 2024-2025, le Premier ministre a souhaité que les enfants burkinabè qui vont aller à l’école, n’aillent pas non seulement pour apprendre et pour lire, mais aussi pour la connaissance et l’éducation. « L’enseignement n’est pas une éducation. On peut avoir toutes les connaissances du monde et ne pas être éduqué. L’éducation, nous la connaissions. Sans école, dans nos familles traditionnelles, il y avait des systèmes d’éducation qui consistaient à rendre l’enfant utile à lui-même, utile à sa famille, utile à sa société.
L’enseignement peut vous donner des connaissances sans que vous ne soyez ni utile à vous-même, ni utile à votre famille, ni utile à votre société. On voit des gens pleins de connaissances qui se suicident parce qu’ils n’ont pas de sens de la vie. Ils ont perdu le sens de leur propre vie», a-t-il déploré.
À cet effet, il a exhorté les parents à s’impliquer dans l’éducation de leurs enfants. « Que vos enfants ne soient pas comme des simples pintades, n’est-ce pas, qui vadrouillent, sans repère. Un enfant bien éduqué circule bien sur la route. Il ne circule pas n’importe comment. Un enfant bien éduqué respecte ses enseignants et ses supérieurs. Un enfant bien éduqué respecte ses parents. Le président (Ibrahim Traoré ndlr) l’a dit, il lavait les marmites de sa maman. Moi aussi je l’ai fait, parce que dans ma famille, les trois premiers enfants étaient des garçons. C’est les filles qui sont venues par la suite. Mais il fallait aider ma mère dans ses travaux et donc nous faisions des travaux féminins. C’est ça l’éducation », a-t-il soutenu.
Willy SAGBE
Burkina 24
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