Les ateliers du Toukin : « Nous pensons que pour donner la qualité à nos films, il faut un atelier d’écriture » (Guy Désiré Yaméogo, scénariste réalisateur)

La Guilde des scénaristes et réalisateurs du Burkina Faso et Sentinelle production ont tenu un atelier de développement de scénario, le samedi 12 octobre 2024 à Ouagadougou. 4 scénarios de films courts métrages sont soumis au regard critique d’un pool de professionnels du cinéma. 

La Guilde des scénaristes et réalisateurs du Burkina Faso a initié « Les ateliers du Toukin », un cadre de développement de scénario afin de permettre aux porteurs de projet de soumettre gratuitement leurs projets aux regards critiques des professionnels du cinéma et de l’écriture dans un cadre adapté pour une résidence d’écriture.

Pourquoi ce genre d’atelier ? Convaincu que c’est le scénario est la base d’un bon film, la Guilde des scénaristes et réalisateurs du Burkina Faso a donc décidé de réunir des lecteurs, scénaristes et hommes avertis du domaine du cinéma autours des projets de jeunes scénaristes. Cet exercice qui vise à améliorer la qualité des scénarios mais aussi de les rendre compétitifs sur le marché du financement.

« Nous pensons que pour donner la qualité à nos films, il faut un atelier d’écriture.  C’est pour cela nous avons décidé de créer cet atelier. Il ne se passe pas un jour sans que des jeunes ne nous approchent pour coacher leurs scénarios.

Je pense qu’en réunissant un certain nombre de professionnels autour d’un scénario, c’est un avantage pour le porteur du projet, aussi pour tous ceux qui lisent car ça nous permet d’échanger les idées », a indiqué Guy Désiré Yaméogo, porteur du projet.

Pour ce premier pas, 4 scénarios de films courts métrages ont été retenus. Il s’agit de : Fumi Layo (donne mois la joie) de Yacouba Fagbohoun, Monstre d’une nuit de maïrama Komi, L’ombre du destin de Kader Danema, Le dernier souffle de Sounga de Boris Kabré.

Les professionnels passeront donc au peigne fin ces projets, feront des suggestions afin dans l’objectif de de les rendre plus compétitif sur le marché de financement. « En espérant que d’ici début 2025 ces scénarios seront prêts à aller vers des institutions de financement voire des plateaux de tournage », a souhaité Guy Désiré Yaméogo.

Roukiatou Barro, scénariste et membre la Guilde des scénaristes fait partie des professionnels qui analyseront les scénarios à cet atelier. « Lorsqu’on est au laboratoire pour écrire son scénario, c’est important d’avoir le regard d’autres professionnels du cinéma afin d’espérer faire un film de qualité », a-t-elle fait entendre.

En 2025, le projet reprend avec des scénarios de films longs métrages. Les initiateurs du projet espèrent un accompagnement des autorités en charge de la culture afin d’élargir et pérenniser l’atelier. Mieux y associer des consultants internationaux déjà identifiés.

Akim KY

Burkina 24

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