Burkina Faso : Gouvernement et syndicats de nouveau autour d’une même table

Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a procédé à l’ouverture des travaux de la traditionnelle rencontre annuelle Gouvernement / Syndicats, le jeudi 6 février 2025, à Ouagadougou, au titre de l’année en cours. Cette rencontre ne s’était plus tenue depuis 2021.
La traditionnelle rencontre Gouvernement/Syndicats se tient du 6 au 7 février 2025, à l’immeuble Baoghin, à Ouagadougou. Les points inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre sont notamment la présentation de l’état de mise en œuvre des engagements de 2015, 2016 et 2021 et la synthèse des réponses des gouvernements au cahier des doléances 2022 en plus de l’examen des réponses au cahier des doléances des organisations syndicales, suivis des échanges.
El Hadj Inoussa Nana, président du mois de l’Unité d’action syndicale (UAS) a rappelé que cette rencontre se tient dans un contexte sécuritaire difficile malgré les acquis engrangés en termes de zones reconquises, réinstallées et ravitaillées.
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“C’est l’occasion pour nous de saluer les efforts consentis par les forces de défense et de sécurité, les volontaires pour la défense de la patrie et l’ensemble des populations. Et de leur adresser tous nos encouragements. Notre rencontre est convoquée autour d’un ordre du jour qui comporte le bilan de l’état de mise en œuvre des engagements du gouvernement sur les cahiers de doléances de 2015, 2016, 2021 et les réponses sur les cahiers de 2022”, a-t-il confié.
Il a mentionné que la situation a évolué sur bon nombre de points. “De sorte que les appréciations et les réponses demandent à être actualisées”, a-t-il dit. Par ailleurs, El Hadj Inoussa Nana a exprimé la satisfaction du traitement par le gouvernement de certaines de ses préoccupations.
“Nous pensons notamment aux avancées relatives au traitement des revendications suivantes. Premièrement le départ des troupes françaises et la dénonciation des accords de coopération, le dossier des travailleurs de la mairie de Ouagadougou, troisièmement, le dossier des ex-moniteurs et monitrices et les travailleurs des médias publics arbitrairement affectés”, a-t-il cité entre autres.
Cependant l’UAS dit noter que nombreuses de préoccupations restent sans suite. Inoussa Nana a saisi l’occasion pour dénoncer une fois de plus le “licenciement arbitraire” de Moussa Diallo, secrétaire général de la CGTB, la question de la vie chère et l’opérationnalisation du régime de l’assurance maladie universelle sans prendre en compte leurs préoccupations.

Inoussa Nana a rebondi également sur la question des libertés individuelles. “Pour nous, l’acceptation des critiques ne peut que contribuer à l’amélioration de la gouvernance à travers des correctifs qui peuvent être portés dans la conduite des affaires de l’État”, a-t-il argumenté.
Pour le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, ce cadre de concertation offre l’opportunité de relever par le dialogue les besoins pressants du pays et de gagner le pari du développement en travaillant à améliorer les conditions de travail et en élargissant des opportunités d’emploi.
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“Le dialogue social reste et demeure le fermant d’une évolution sociale concertée et consensuelle entre les différents acteurs de la nation. Au cours des années 2023 et 2024, nos efforts communs de dialogue ont permis d’atteindre des résultats parmi lesquels on peut citer la prise des textes suivants : Les décrets portant le nombre et les modalités de désignation des agents publics de l’État bénéficiaires de la mise à disposition auprès des organisations syndicales”, a-t- il avancé.

Toujours au titre de ces résultats, le chef du gouvernement a évoqué le décret instituant le prélèvement volontaire à la source, des cotisations syndicales des agents publics de l’État et les modalités de mise en œuvre. Il a aussi ajouté le consensus ayant permis de résoudre la régularisation de la situation administrative des ouvriers de la mairie centrale de Ouagadougou, la reconstitution de la carrière des ex-personnels de la garderie populaire.
Les doléances issues de la plateforme minimale de l’UAS du 1er Mai 2022 ont été examinées avec la plus grande attention du gouvernement, a rassuré Jean Emmanuel Ouédraogo tout en affirmant que les propositions qui sortiront de la présente rencontre feront l’objet d’un “traitement privilégié”. Le Premier ministre Rimtalba a terminé son propos en saluant le courage des travailleurs de l’État dans les zones à haut défi sécuritaire.
Willy SAGBE
Aurelle KIENDREBEOGO (Stagiaire)
Burkina 24
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