Justice : Le REN-LAC fait le point de sa participation aux différents procès de l’année 2024

Le Réseau national de lutte anticorruption (REN-LAC) a animé une conférence de presse, ce vendredi 14 février 2025, à son siège, à Ouagadougou, autour des actions judiciaires auxquelles il a pu prendre part au cours de l’année 2024 en se constituant partie civile, en particulier dans le dossier Amidou Tiégnan.

Au cours de l’année 2024, c’est un total de 131 dossiers qui ont fait l’objet de suivi par le Réseau national de lutte anticorruption (REN-LAC), foi de son Secrétaire exécutif, Sagado Nacanabo.
Parmi ces dossiers, dit-il, on en dénombrait 27 nouveaux dont 17 sur initiative du REN-LAC. Onze de ces dossiers suivis, a-t-il poursuivi, ont été jugés au premier semestre et 9 au second semestre, soit un total de 20 dossiers jugés en 2024 en première instance.
Des dossiers emblématiques
De ces dossiers, l’on peut retenir l’affaire Vincent Dabilgou. « La tenue de ce procès a été une occasion de mettre à nu la manière dont l’argent du contribuable est siphonné par des hommes politiques ou des gouvernants pour s’enrichir illicitement et se faire élire à l’occasion des consultations électorales », a indiqué le Secrétaire exécutif du REN-LAC.
Puis d’ajouter, que le procès est venu surtout corroborer les résultats du rapport du REN-LAC sur l’observation de la fraude et de la corruption électorales lors des élections couplées du 22 novembre 2020.
L’autre dossier emblématique évoqué à l’occasion est relatif à un ensemble de quatre dossiers impliquant d’anciens maires de la ville de Bobo-Dioulasso, notamment le maire central et les maires des arrondissements 4, 5 et 6 dans des malversations foncières. Pour le REN-LAC, ces affaires sont surtout illustratives de la mauvaise gestion du foncier.
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S’agissant du dossier dit affaire de détournement de fonds au ministère de l’Action humanitaire, encore appelée affaire Tiégnan, le REN-LAC s’est réjoui de l’issue du procès, et a espéré que la suite annoncée de l’instruction puisse permettre de toucher à toutes les ramifications de l’affaire.
« La tenue des procès ne constitue pas une fin en soi »
En outre, le REN-LAC a dit sa satisfaction quant à sa contribution à la lutte contre l’impunité des crimes économiques en 2024. Il entend renforcer son action afin d’apporter davantage son concours à la réduction notable de la corruption au Burkina Faso. Il n’a aussi pas manqué de saluer les efforts conjugués des acteurs qui ont permis l’instruction et le jugement de ces différentes affaires.
« La tenue des procès ne constitue pas une fin en soi. Les leçons retenues de ces actions judiciaires doivent plutôt contribuer à instruire les citoyens et à interpeler les pouvoirs publics sur la persistance du fléau dans tous les secteurs de la vie nationale », a en somme fait remarquer M. Nacanabo.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
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