Burkina Faso : Leaders religieux et coutumiers s’unissent pour la paix et la cohésion sociale

Du 17 au 19 juin 2025, Ziniaré accueille une retraite religieuse et coutumière. Organisée par l’Ittihad Islami du Burkina en partenariat avec l’Union des Religieux et Coutumiers du Burkina pour la promotion de la santé et le développement (URCB/SD), cette rencontre vise à l’appropriation d’un document de plaidoyer et de sensibilisation contre l’extrémisme violent et pour l’harmonie sociale, dans le cadre du Projet Djama Béog-Néré.
L’ouverture des travaux, le mardi 17 juin, a réuni des représentants des différentes confessions religieuses musulmanes (Ittihad Islami, AEEMB, Cerfi, IQRA, CCIB), catholiques et protestantes ainsi que des autorités coutumières. Tous ont souligné la pertinence de cette initiative face aux défis actuels du pays.

L’allocution d’ouverture du président de l’Ittihad Islami du Burkina, lue par son représentant Kadrou Ba, a mis en lumière les objectifs clairs de cette retraite. Il s’agit notamment d’informer les leaders sur le contenu clé du document, de créer un cadre de dialogue interreligieux, d’échanger sur la stratégie de plaidoyer, et d’élaborer un plan d’action pour la mise en œuvre de ce manuel. L’ambition est donc de promouvoir la voie pacifique, la sensibilisation sur le vivre-ensemble, la cohésion sociale, la paix et la lutte contre l’extrémisme violent à travers des échanges structurés et interactifs.
Le document au centre des discussions est une œuvre collaborative qui puise dans les versets coraniques, les hadiths du Prophète (PSL), et les textes bibliques pour fonder les principes de coexistence.
« On a un document qui ressort les versets coraniques et les hadiths du Prophète (PSL), ainsi qu’il y a des textes bibliques concernant le vivre ensemble, la cohésion sociale et tout ce qui fait que la vie des autres humains soit en cohérence pour que les autres humains puissent vivre ensemble dans la quiétude et la paix », a précisé le représentant de l’Ittihad Islami.

Les participants ont unanimement salué cette démarche. Koné Amidou, chef du département en charge de la promotion de la cohésion sociale, a affirmé que l’initiative cadre bien avec la mission de son ministère, la mission de la promotion de la cohésion sociale et du vivre ensemble. Il a exprimé l’espoir que ce document permette d’harmoniser les discours des leaders envers la population.

De son côté, Savadogo Moussa, coordonnateur suivi d’évaluation à l’URCB, bras financier de l’initiative, a expliqué l’engagement de son organisation : « les interventions de ce projet vont en tout cas en droite ligne avec la politique de notre état et aussi en tout cas répondent aux valeurs et aux aspirations de l’URCB ». Il s’est dit « vraiment satisfait » des progrès réalisés jusqu’à présent.

Pour le Baloum Naaba de Tampouy, autorité coutumière, cette initiative est la bienvenue face aux problèmes de «stigmatisation et de la disparition du vivre ensemble comme une valeur. Il a souligné que pour les coutumiers, la cohésion sociale et le vivre ensemble, « c‘est vraiment notre façon de voir».

L’Abbé Étienne Kaboré, secrétaire général de la commission épiscopale pour le dialogue interreligieux, a insisté sur l’importance du dialogue.
« Nous devons d’abord travailler au sein de nos communautés. Le dialogue ad intra, d’abord entre nous, dans chaque communauté, travailler à ce qu’il y a, une cohésion d’abord interne, et ensuite travailler à une vraie rencontre interreligieuse », a-t-il dit.
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Akim KY
Burkina 24
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