Pires formes de travail des enfants au Burkina Faso : Des acteurs de lutte se mobilisent pour stopper le phénomène

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«La problématique des filles domestiques en contexte humanitaire: unir nos efforts contre les pires formes de travail des enfants » a été au cœur d’une table ronde initiée par le consortium Educo et SOS Villages d’enfants dans le cadre du projet «Joining Forces for Africa» : Agir contre le travail des enfants (JOFA-ACTE), le vendredi 20 juin 2025, à Ouagadougou.

Au Burkina Faso, plus de 40% des enfants sont engagés dans le travail dont 44% des filles, selon une étude menée en 2022.

Une problématique qui préoccupe les acteurs du maillon de la chaîne de lutte contre le travail des enfants qui sont décidés à unir leurs forces pour contrer ce phénomène.

Le directeur national de SOS Villages d'enfants, Maurice Somé
Le directeur national de SOS Villages d’enfants, Maurice Somé

Le directeur national de SOS Villages d’enfants, Maurice Somé a confié que l’objectif recherché par cette rencontre est de créer un cadre de dialogue entre les acteurs pour réfléchir non seulement sur les thématiques liées aux pires formes de travail des enfants mais également sur les violences dont ces derniers sont victimes dans le cadre de ces travaux dangereux qu’ils mènent sur le terrain et même dans les familles du fait qu’ils sont employés comme domestiques.

«Nous avons pensé qu’au regard du contexte sécuritaire qui prévaut actuellement, et le constat qui a été fait c’est qu’il y a beaucoup d’enfants qui ont quitté les zones insécures et qui se retrouvent de plus en plus dans nos familles comme domestiques en train de subir d’une manière ou d’une autre des formes de violence et leurs droits sont bafoués sur le plan de l’éducation(…) », a-t-il dénoncé.

Il a ajouté qu’il était presque temps pour les différents acteurs de la chaîne de lutte contre les pires formes de travail des enfants de se retrouver afin d’anticiper en s’unissant leurs efforts pour stopper ce phénomène qui, plus en plus devient inquiétante.

De ce fait, Wendkuni Benjamin Ouédraogo, directeur général de la famille et de l’enfant au ministère en charge de l’action humanitaire, le thème de cette table ronde, «La problématique des filles domestiques en contexte humanitaire: unir nos efforts contre les pires formes de travail des enfants », interpelle sur la gravité de ce phénomène et invite à la réflexion sur ce qui peut être entrepris afin d’éloigner les enfants des pires formes de travail en contexte de crise sécuritaire qui compromet leur éducation et leur avenir.

Wendkuni Benjamin Ouédraogo, directeur général de la famille et de l'enfant au ministère en charge de l'action humanitaire
Wendkuni Benjamin Ouédraogo, directeur général de la famille et de l’enfant au ministère en charge de l’action humanitaire

«En effet, au Burkina Faso, avec le contexte sécuritaire, les enfants se trouvent employer comme travailleurs de maison. La situation de ces enfants est d’autant plus préoccupante qu’ils sont souvent maintenus hors de tout système d’éducation approprié pour leur âge », a-t-il interpellé.

Il a fait remarquer que le travail et la marginalisation des enfants peuvent nuire au potentiel productif de l’enfant et influencer les schémas d’emploi et de rémunération qu’il suivra toute sa vie.

«C’est pourquoi, je me réjouis de la tenue de cette table ronde dont l’objectif est de favoriser un dialogue multi acteurs en vue de renforcer la coordination, la responsabilité partagée pour des actions plus efficaces », a-t-il salué.

Assèta Sama, directrice de la lutte contre le travail des enfants au ministère en charge du travail a, pour sa part, notifié que cette table ronde arrive à point nommé, car elle permettra aux acteurs de disposer d’un cadre d’échanges afin de mieux coordonner leurs interventions.

«Au sortir de cette table ronde, nous voudrions avoir des actions concrètes de la part des différents acteurs qui interviennent dans la lutte contre le travail des enfants», a-t-elle conclu.

Willy SAGBE 

Burkina 24 

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