Aéroport international de Ouagadougou : La délégation aux Activités Aéronautiques Nationales du Burkina Faso (DAAN-BF) teste sa politique de sécurité
Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’urgence d’aéroport, la Délégation aux Activités Aéronautiques Nationales du Burkina Faso (DAAN-BF) a organisé, ce mardi 8 Juillet 2025, à Ouagadougou, un exercice de crise destiné à apporter des améliorations nécessaires. L’objectif est de se conformer aux exigences de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) et des règlements aéronautiques en matière de préparation aux situations d’urgence au Burkina Faso.
Les incidents ne préviennent pas. Mais ils peuvent être maitrisés si les équipes sont en alerte et préparées. C’est dans cette optique que la délégation aux Activités Aéronautiques Nationales du Burkina Faso (DAAN-BF) depuis plus d’un an s’est attelée sur cet exercice de gestion crise en cas de crash. L’objectif principal était de tester l’efficacité du plan d’urgence en simulant un accident d’aéronef.
Le scénario mettait en scène un appareil de la compagnie Kamayas Air, parti de Goya à 7h42 et censé arriver à sa destination à partir de 8h28 sur l’aérodrome de Ouagadougou. L’avion avait à son bord 371 passagers et transportait des marchandises dangereuses dont des matières radioactives.
Selon le scénario, l’appareil a été frappé par la foudre, forçant le pilote à solliciter un atterrissage d’urgence. Le procureur du Faso a été saisi pour des enquêtes.

L’exercice a mis en lumière la mobilisation rapide et coordonnée des différents acteurs impliqués en passant par les responsables aéroportuaires, le gouvernement ainsi que les services y afférents à savoir la brigade nationale des sapeurs-pompiers, le service de sauvetage de l’École de l’incendie de l’aérodrome pour faire face au feu, et le service sanitaire pour prendre en charge les blessés.
« Nous devons éprouver notre plan d’urgence afin de prendre en compte des éléments principaux suivants : assurer la mise en œuvre des procédures d’urgence relatives à la navigation aérienne, la sécurité incendie, la préservation des preuves, la coordination des secours et la gestion de la presse et des télécommunications », a expliqué Saturnin Théophile Bikinga, Délégué aux Activités Aéronautiques Nationales.
Également, il est revenu sur la complexité et l’exigence de ce type de simulation qui fait appel à plusieurs compétences. « Un tel exercice demande une coordination de haut niveau entre tous les acteurs concernés, car la moindre faille peut avoir des conséquences irréparables en situation réelle », a-t-il relevé.
Présent également lors de l’exercice, Adama Zongo, représentant de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique (ASCENA), a indiqué qu’au niveau de l’aviation civile, ce genre d’exercice est nécessaire. « Cela fait pratiquement une année que des équipes travaillent sur ces scénarios. Ce sont des personnes mobilisées et préparées pour faire face à ce type de crise », a-t-il souligné.

Le scénario a également permis de tester la mise en place d’un périmètre de sécurité par les forces de défense et de sécurité, ainsi que le dispositif de commandement centralisé. Selon le bilan fictif de l’incident, il y a eu 28 blessés qui ont été immédiatement pris en charge.
Le bilan fait également ressortir que tous les passagers ont été contaminés, dont vingt dans un état critique et deux grands brûlés après l’explosion des substances dangereuses qui étaient dans l’appareil.
Willy SAGBE
Aurelle KIENDREBEOGO (Stagiaire)
Burkina 24





