L’AES plébiscitée par l’Afrique francophone, un soutien qui ne surprend pas le Capitaine Ibrahim Traoré
À l’occasion du troisième anniversaire de sa prise de pouvoir, le Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, s’est adressé à la presse ce dimanche 28 septembre 2025. Au cours de cette rencontre, il a abordé plusieurs sujets majeurs, allant des relations régionales aux enjeux géopolitiques mondiaux, en passant par le renforcement de la souveraineté nationale.
Interrogé sur un récent sondage de Jeune Afrique révélant un soutien majoritaire des populations francophones à l’AES, notamment en Côte d’Ivoire (66 %), le Chef de l’État n’a pas exprimé de surprise.
« Les populations africaines sont la plupart du temps liées. C’est la même famille. Quand les gens voient qu’on essaie de s’unir, ça ne peut que les inspirer », a-t-il déclaré, soulignant que le résultat reflète une attente logique des citoyens.
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Sur la question de la participation du Burkina Faso à l’Union Africaine après le retrait de la CEDEAO, le Président a reconnu une situation ambiguë.
« Notre situation à l’UA est tellement passive qu’on ne sait pas si on en fait partie ou pas. On nous a suspendus, et personne ne nous parle », a-t-il souligné.
Pour autant, le Capitaine Traoré a indiqué qu’aucune décision de quitter l’organisation ne serait prise avant l’arrivée du médiateur désigné, le président burundais, afin de comprendre les motifs de la suspension. « Nous voulons savoir pourquoi ils se comportent comme ça avant de prendre une décision », a-t-il précisé.
Abordant sa demande de coopération technique avec la Russie, le Président a détaillé les avancées en matière de transfert de technologies. « On nous a donné du blé, il ne faut pas qu’on aille encore demander du blé, il faut cultiver. Si on nous donne du poisson, il faut qu’on apprenne à pêcher », a-t-il lancé soulignant l’importance de former les jeunes Burkinabè pour renforcer l’autonomie technologique du pays.




