De la terre à l’assiette, le combat du festival « AlimenTerre » pour la consommation locale
Les ONG SEMFILMS et HUMUNDI ont officiellement annoncé, le vendredi 17 octobre 2025, la tenue de la troisième édition du Festival « AlimenTerre ». L’événement principal se tiendra du 29 octobre au 1er novembre 2025 à l’Espace Bogodogo à Ouagadougou, avec une phase décentralisée prévue les 7 et 8 novembre à Koupéla. Cette édition est placée sous le thème « Repenser nos systèmes alimentaires : de la terre à l’assiette, bâtir la souveraineté alimentaire par l’agroécologie ».
Le Festival AlimenTerre est conçu comme un événement destiné à sensibiliser le public aux pratiques agricoles durables, à promouvoir la consommation locale et à encourager la souveraineté alimentaire à travers l’agroécologie et les savoirs endogènes.
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Selon Jean Sylvanus OUALI, président du comité d’organisation, « le festival est un espace privilégié d’échanges, de réflexion collective et d’actions concrètes sur la manière de produire et de consommer autrement, afin de garantir à chacun une alimentation saine, locale, accessible et durable ».
« Dans un contexte mondial marqué par les crises climatiques et la dépendance aux importations alimentaires, la nécessité de repenser nos systèmes alimentaires n’a jamais été aussi urgente », a-t-il déclaré par la suite.
Poursuivant ses propos, il a insisté sur l’importance de soutenir l’agriculture familiale et la valorisation des producteurs locaux.
Une programmation riche et innovante
La programmation annoncée sera riche et diversifiée. Les participants pourront assister à des projections de films documentaires, dont « L’homme qui plante les baobabs » de Michel Zongo, participer à des panels sur la sensibilisation à l’utilisation des pesticides et à la promotion de la consommation locale, et découvrir des expositions de produits locaux. Des prestations d’artistes comme Nourat, Privat et L’Élu 111 sont également prévues.
L’innovation sera également mise en avant cette année. Un cross populaire est prévu cette année pour la phase de Koupela. Aussi, un jury désignera le meilleur stand pour récompenser les initiatives les plus remarquables. Les échanges B2B entre experts et populations feront également partie des activités phares.
Pour sa part, Adama Gnanou, chargée d’appui plaidoyer, a rappelé l’impact positif des éditions précédentes. « On remarque que de plus en plus de populations s’orientent vers la consommation locale et que les agriculteurs utilisent davantage d’engrais biologiques », a-t-il expliqué.
Selon lui, le festival constitue aussi une invitation à adopter une production et une consommation responsable, respectueuse de l’environnement, ce qui contribue à l’économie nationale ainsi qu’à la préservation de notre santé et de notre planète.
L’annonce de cette troisième édition confirme, selon les organisateurs, l’importance de mobiliser les citoyens et les acteurs du secteur agricole autour d’un avenir alimentaire durable et responsable.
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Aurelle KIENDREBEOGO et Flora KARAMBIRI
Burkina 24
