Madagascar a un nouveau gouvernement
Madagascar a un nouveau gouvernement depuis ce mardi 28 octobre 2025. Il compte 28 nouveaux ministres chargés de « sortir le pays de la crise ». Cette nouvelle équipe comporte beaucoup de noms inconnus du grand public. Toutefois, l’on enregistre le retour de certains caciques de la vie politique malgache.
Au nombre de ceux-ci figure Maître Hanitra Razafimanantsoa, fidèle parmi les fidèles de Marc Ravalomanana. Elle hérite du ministère d’État auprès de la Présidence chargée de la Refondation, dont on ignore encore les prérogatives concrètes.
Christine Razanamahasoa, ancienne très proche d’Andry Rajoelina qui avait été sa ministre à deux reprises puis présidente de l’Assemblée nationale avant d’être exclue du parti puis déchue de ses fonctions en 2024, est la nouvelle ministre des Affaires étrangères. Il est attribué au Général Lylison, acteur notoire du coup d’État de 2009 et proche du clan Rajoelina, le poste de ministre de l’Aménagement du territoire et des services fonciers.
Enfin, l’ex-magistrate Fanirisoa Ernaivo, fervente opposante du précédent régime, longtemps en exil, et figure controversée de la dernière décennie, aura la charge du ministère de la Justice. Elle aura pour mission, entre autres, de traquer les auteurs de corruption.
Ce nouveau gouvernement fait également la part belle à de nouveaux visages dont des entrepreneurs reconnus, d’éminents professeurs, et d’illustres inconnus du grand public. Par ailleurs, une spécialiste des finances publiques a fait remarquer qu’avec ce gouvernement de 28 ministres, l’on est loin du « gouvernement de sobriété » annoncé.
Des membres de la Génération Z dite Gen Z restent prudents quant à toute réaction hâtive après la formation de ce gouvernement. Mais pour certains, « La rupture ne risque pas de venir avec ces ministres-là », a fait remarquer un ex-manifestant qui voit également le risque de conflits d’intérêts entre certains nouveaux ministres dont le portefeuille correspond au secteur d’activité dans lequel ils ont bâti leur carrière en tant qu’entrepreneur privé. « Le processus de nomination a été unilatéral. Nous, la jeunesse, n’avons eu aucun droit de regard », déplore-t-il.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina 24



