Maroc : Pluies torrentielles et inondations font au moins 37 morts à Safi
Au moins 37 personnes ont perdu la vie dans de violentes inondations qui ont frappé la ville côtière de Safi, au Maroc, à la suite de pluies torrentielles survenues dans la nuit du dimanche au lundi 15 décembre 2025.
Selon le ministère marocain de l’Intérieur, ces crues soudaines ont causé des dégâts matériels considérables. Environ 70 habitations et commerces ont été détruits, tandis qu’au moins dix véhicules ont été emportés par les eaux. Le bilan fait également état de 14 personnes hospitalisées. Face à la situation, les autorités éducatives ont annoncé la fermeture des écoles pour une durée de trois jours, selon les médias locaux.
Les intempéries ne se sont pas limitées à Safi. Plusieurs autres villes marocaines ont été touchées, notamment Tétouan, dans le nord du pays, ainsi que Tinghir, cité montagneuse du sud-est.
Située sur la côte atlantique, à plus de 320 kilomètres de Rabat, Safi est un pôle économique stratégique du Maroc. La ville joue un rôle clé dans les industries de la pêche et de l’exploitation minière, deux secteurs majeurs qui emploient des milliers de personnes. Forte de plus de 300 000 habitants, elle abrite notamment une importante usine de transformation de phosphate, destinée en grande partie à l’exportation.
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Ces inondations s’inscrivent dans un contexte climatique de plus en plus instable. Le Maroc, comme l’ensemble de l’Afrique du Nord, subit depuis plusieurs années une sécheresse persistante, qui a durci les sols et accru la vulnérabilité des zones montagneuses, désertiques et urbaines face aux crues soudaines. L’année précédente, des inondations dans des régions habituellement arides avaient déjà fait près d’une vingtaine de morts au Maroc et en Algérie.
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Ce nouveau drame survient quelques jours après la mort de 22 personnes dans l’effondrement de deux immeubles à Fès, relançant le débat sur la sécurité des infrastructures. Bien que le Maroc ait investi dans des programmes de prévention des risques de catastrophes, la presse locale pointe une application insuffisante des normes de construction et des défaillances des systèmes de drainage dans certaines villes.
Les inégalités en matière d’infrastructures figurent d’ailleurs parmi les principales revendications des manifestations de jeunes qui ont secoué le pays au début de l’année.
Source : Africanews
