Cas Soro : « Il n’y a pas risque de clash entre l’exécutif et le pouvoir judiciaire », Paul Kaba Thiéba
Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a obtenu la confiance de la majorité des députés de l’Assemblée nationale à 72 voix pour contre 53 abstentions. Mais bien avant ce vote, il a eu à répondre aux questions des députés le vendredi 5 février 2016.
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Burkina24
Les dernières évolutions de l’affaire des écoutes téléphoniques impliquant le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro dans le coup d’Etat des 16 et 17 septembre 2015 au Burkina et qui a conduit à l’émission d’un mandat d’arrêt, ont été l’une des préoccupations des parlementaires, notamment du groupe Union pour le progrès et le changement (UPC).
Clash. Suite à la volonté des présidents Roch Kaboré et Alassane Ouattara de régler diplomatiquement cette affaire, la question du député était de savoir s’il n’y aurait pas « clash » entre le judiciaire et l’exécutif au Burkina.
« Non » a répondu le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba. « Il n’y a pas risque de clash entre la justice et l’exécutif », a-t-il avancé. Il a ensuite réaffirmé la position du gouvernement : « autant la procédure judiciaire relève du pouvoir judiciaire, autant la diplomatie relève de l’exécutif.
Il n’y a donc pas d’interférence en la matière et il n’y a pas risque de clash entre l’exécutif et le pouvoir judiciaire, chacun des pouvoirs étant dans son rôle ».
Armée. A la question de savoir quels moyens seront mis à la disposition des Forces de défense et de sécurité (FDS) pour mieux défendre le pays contre les agresseurs de tout acabit, le Premier ministre n’a pas été très bavard. « C’est un sujet très sensible », lance-t-il.
Pour le second volet de la question du député Lona Charles Ouattara de l’UPC qui doute de la cohésion au sein des FDS, Paul Kaba Thiéba s’est voulu rassurant : « je peux vous assurer, il n’y a pas de crise de cohésion au sein de nos forces de défense nationale ».
Incivisme. Le Premier ministre a appelé à une « synergie d’action » pour venir à bout de l’incivisme. La lutte contre ce mal passe, dit-il, par la promotion « d’une culture de la citoyenneté ». Au nombre des mesures, « un manuel citoyen » a été élaboré et sera vulgarisé dans les milieux scolaires et universitaires.
Mais la répression à la longue n’est pas exclue a affirmé Paul Kaba Théba. « Il faudra à un moment passer de la sensibilisation à la prise de mesures dissuasives pour enrayer définitivement ce phénomène », prévient-il.
Yannick SAWADOGO
Burkina 24
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