Journée mondiale de lutte contre la tuberculose : Le message du ministre de la santé

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Ceci est le message du ministre de la santé à l’occasion de  la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, célébrée le 25  mars de chaque année.

A l’instar des autres pays du monde, le Burkina Faso commémore le 24 mars 2019, la Journée Mondiale de lutte contre la Tuberculose (JMT).  Cette journée donne l’occasion de sensibiliser les communautés au fardeau que représente cette maladie dans le monde et de faire le point sur les efforts de prévention et de soins. C’est aussi l’occasion de mobiliser l’engagement politique et social pour mettre fin à la tuberculose.

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C’est ainsi que depuis 1995, date de mise en place du programme national de lutte contre la tuberculose, le Burkina Faso commémore régulièrement cette journée pour, entre autres, accroître le soutien en faveur de la lutte antituberculeuse, mobiliser davantage les communautés, informer et sensibiliser le grand public sur la tuberculose et les terribles conséquences sanitaires, sociales et économiques de cette maladie, promouvoir la lutte antituberculeuse et les soins contre cette maladie, attirer l’attention des média de manière à mieux faire connaître la tuberculose au sein du grand public et à inciter les responsables et personnels politiques locaux à appuyer plus activement la lutte antituberculeuse et encourager les gouvernements et les donateurs à investir dans la lutte antituberculeuse et à prôner un engagement plus ferme dans l’espoir de l’éliminer d’ici à 2030.

Cette année, la Journée Mondiale de lutte contre la Tuberculose est commémorée sous le thème : «Il est temps ». Ce thème insiste sur le fait qu’il est urgent d’honorer notre engagement à éliminer la tuberculose, non seulement au niveau politique mais aussi à tous les niveaux : gouverneurs, parlementaires et dirigeants communautaires, personnes touchées par la tuberculose, agents de santé, société civile, ONG et autres partenaires.

Chacun de nous peut contribuer à mettre fin à la tuberculose dans notre pays. Ce thème rappelle également que l’horloge tourne et que nous ne pouvons pas perdre une seconde de plus. Il est temps de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte, d’élargir l’accès à la prévention, au diagnostic et au traitement, de garantir un financement suffisant et durable et de trouver et traiter tous les cas de tuberculose.

La tuberculose est un problème de santé publique prioritaire au Burkina Faso. La tranche d’âge la plus touchée par cette maladie est celle de 15 à 49 ans. Cette dernière constitue la population la plus active du pays. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’incidence de la tuberculose était estimée à 49 cas pour 100 000 habitants en 2018 au Burkina Faso, soit en nombre absolu près de 9500 nouveaux cas et rechutes de tuberculose. Malgré les efforts consentis par les acteurs dans la lutte contre cette maladie, tous les cas de tuberculose estimés par l’OMS ne sont donc pas encore détectés. En effet, environ 3500 cas échappent encore au système de santé.

Tout le monde peut contracter cette maladie. Cependant les personnes les plus vulnérables sont celles vivant dans la pauvreté, les communautés et les groupes marginalisés, les personnes vivant dans des conditions de forte promiscuité, que sont les prisonniers, les migrants, les réfugiés, les orpailleurs et autres personnes travaillant et vivant dans des environnements à risque, les personnes âgées, les femmes et enfants. Des facteurs tels que la malnutrition, la promiscuité, la consommation de tabac et d’alcool et le diabète augmentent la vulnérabilité à la tuberculose et limitent l’accès aux soins.

Nous invitons toute personne qui tousse pendant plus de 2 semaines à se rendre dans un centre de santé pour consulter. L’agent de santé pourra demander un examen de crachats pour voir si c’est la tuberculose. Le diagnostic est posé après un examen des crachats au microscope ou un autre outil diagnostique. Cet examen est disponible au niveau des centres de santé. Pour prévenir la tuberculose au Burkina Faso, les enfants sont vaccinés au BCG (Bacille de Calmette et Guérin) à la naissance. Ce vaccin est efficace pour éviter aux enfants les formes graves de tuberculose mais il n’a pas d’intérêt chez les adultes, d’où l’importance d’accentuer le dépistage et le traitement précoces des cas dont l’efficacité est prouvée pour empêcher sa transmission et éliminer cette maladie dans la communauté.

Malgré des progrès significatifs réalisés, la tuberculose demeure la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde. En effet, chaque jour, près de 4500 personnes meurent de la tuberculose et pas loin de 30 000 contractent cette maladie pourtant évitable et curable. D’après les estimations, la lutte antituberculeuse menée dans le monde a permis de sauver 54 millions de personnes depuis l’an 2000 et de réduire le taux de mortalité de 42%. L’émergence de la tuberculose pharmacorésistante représente une menace majeure pour la santé et pourrait mettre en péril les progrès réalisés dans l’optique de mettre fin à la tuberculose.

Il est temps pour l’action, il est temps de mettre fin à la tuberculose !

 Léonie Claudine LOUGUE/SORGHO 

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