Côte d’Ivoire : L’Etat plaide pour le maintien de Laurent Gbagbo à la CPI
A en juger la dernière demande de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo ne mériterait pas d’être totalement blanchi et de rentrer en Côte d’Ivoire malgré qu’il ait été acquitté en première instance en février 2019 par la Cour Pénale Internationale à l’issue de huit années de procès. Bénéficiant d’une liberté conditionnelle à Bruxelles en Belgique, laquelle restriction obtenue aux forceps par la procureure Fatou Bensouda, Laurent Gbagbo voit ses espoirs d’un retour au pays s’amenuiser si cette juridiction internationale acquiesce à la requête du pouvoir ivoirien. Pendant ce temps son ex-ministre et ex-codétenu, en liberté conditionnelle également à la Haye en Hollande, fait l’objet à Abidjan d’un procès où il risque la prison à vie.
Les avocats de l’Etat ivoirien en l’occurrence Me. Jean-Pierre Mignard et Me. Jean-Paul Benoit demandent aux juges de la Cour Pénale Internationale, CPI, de rejeter la requête déposée par la défense de Laurent Gbagbo pour l’annulation de la procédure d’appel injectée par le bureau de la procureure Fatou Bensouda. Ils ont promis « transmettre un document plus complet ».
Dans cette correspondance de 7 pages livrée le 25 Octobre 2019, la République de Côte d’Ivoire par la voix de ses avocats ont dit solliciter « l’autorisation de la Chambre d’appel de pouvoir présenter des observations écrites sur la requête (…) de Laurent Gbagbo visant à la remise en liberté sans condition de celui-ci », ont-ils écrit.
Du côté des lieutenants de Laurent Gbagbo, l’on se veut un peu plus formel sur ce développement : « Pas question pour l’Etat ivoirien de s’immiscer dans ce débat ou chercher à influencer la décision des juges ».
Pour rappel début octobre 2019, Me Emmanuel Altit, l’avocat principal de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, avait demandé à la Chambre d’ « ordonner la mise en liberté immédiate et sans condition » de son client en l’autorisant « d’aller là où il le souhaite, par exemple dans son propre pays » où il « pourrait en effet, à la demande de responsables politiques du pays, être amené à participer à la campagne ou même être amené, par hypothèse, à poser sa propre candidature » à la présidentielle de 2020, a expliqué l’avocat français. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont huit années durant comparu devant les juges de la CPI pour crimes contre l’humanité commis de Décembre 2010 à Avril 2011 avant d’être acquittés en début d’année 2019.
Le retour de Laurent Gbagbo dans son pays avant la présidentielle d’Octobre 2020 chamboulerait les calculs du pouvoir ivoirien au regard de sa popularité restée malgré son arrestation en Avril 2011.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Correspondant de Burkina24 en Côte d‘Ivoire
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Confirmation de la machination ourdie contre Gbagbo et dénoncée par l’opinion depuis le début.