Bobo-Dioulasso : Des « Wayiyan » demandent la prolongation de la transition

Les « wayiyan » de Bobo à travers la « Coordination nationale des associations de la veille citoyenne » du Houet ont organisé une conférence de presse pour demander la prolongation de la transition et la déchéance de la nationalité burkinabè aux « apatrides » le mardi 9 avril 2024 à Bobo-Dioulasso.

C’est dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Bobo pleine comme un oeuf que des manifestants se présentant comme « la section provinciale de la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne » par la voix de Rasmané Porgho ont demandé « solennellement la prolongation du mandat de la transition sans condition ».

Ils ont salué le leadership du capitaine Ibrahim Traoré affirmant que sous sa présidence, plusieurs résultats positifs ont été engrangés. Comme la réorganisation de l’armée, la création de 25 Brigades d’intervention rapide (BIR), la construction d’usines et de raffinerie d’or.

« Fiers d’être des wayiyan ! »

Ces « fiers wayiyan » ont aussi brandi le caractère légal de leur appel en se référant à la charte de la transition du 14 Octobre 2022 qui à son Article 19 stipule que « l’initiative de la révision de la présente Charte appartient concurremment au président de la transition et au tiers des membres de l’Assemblée législative de transition ».

Sanctionner « les soit-disant intellectuels… égoïstes »

En attendant, la date de juillet prochain, période actant officiellement la fin de la transition, les conférenciers disent constater avec amertume « la sortie récente, hasardeuse et provocatrice de certains apatrides égarés en quête de repère ».

Les qualifiant comme des « ennemis de notre nation, d’individus complexés, cupides, traîtres, égoïstes, bandits de grand chemin sous la bannière de l’impérialisme ». Par conséquent, ceux qui se revendiquent de la « faîtière de toutes les associations de soutien à la transition » ont demandé la déchéance des « soit-disant intellectuels apatrides » de la nationalité burkinabè.

Aminata SANOU
Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso