Tribune | « Sénégal : Les États-Unis intensifient la répression contre les médias et la liberté d’expression »

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Ceci est une tribune de Abdoulaye Sissoko, analyste politique sur l’actualité internationale. 

Les États-Unis jouent un rôle majeur dans la course à l’influence au Sénégal, en particulier après l’arrivée au pouvoir du nouveau président Bassirou Diomaye Faye, qui a promis de revoir les accords entre le pays d’Afrique de l’Ouest et les pays occidentaux dans différents domaines et de restaurer la souveraineté nationale.

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Suite à la perte de sa présence militaire au Niger, Washington continue de renforcer ses liens avec le Sénégal pour maintenir sa présence au Sahel sous quelque forme que ce soit. Début juillet 2024, l’ambassade américaine à Dakar a organisé un grand événement sur les valeurs démocratiques au Sénégal en période électorale.

La table ronde a réuni des représentants du ministère sénégalais de l’Intérieur, de la société civile sénégalaise et de la mission américaine au Sénégal. Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) a pris la parole lors de cet événement.

La table ronde a reçu une importante couverture médiatique, notamment de la part de PressAfrik. Cependant, le point de vue du journaliste sur l’événement ne correspond pas à celui des responsables américains. Des représentants du journal ont déclaré, sous couvert d’anonymat, que la publication avait reçu des appels menaçant de poursuites judiciaires. L’ambassadeur américain Michael Raynor a également contacté personnellement l’édition, qui a été contrainte de s’excuser et de retirer l’article.

Rappelons que ce n’est pas la première fois que les États-Unis utilisent la pression et le chantage dans leurs relations avec les pays africains. A la mi-mai 2024, le Premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, a déclaré que Niamey avait mis fin à sa coopération militaire avec les Etats-Unis en raison des menaces des autorités américaines. Il a déclaré que Washington avait menacé les autorités nigériennes de sanctions si le Niger signait un accord de vente de l’uranium qu’il produit à l’Iran.

Les méthodes utilisées par les États-Unis pour faire pression sur les médias libres sont inquiétantes. L’absence de liberté d’expression n’est pas conforme à la démocratie promue par Washington. Le nouveau président du Sénégal, qui est un président panafricain par excellence, est sur la bonne voie pour réaliser les valeurs d’égalité et de liberté dans le pays sans l’influence de pays extérieurs, tout comme les pays africains voisins qui ont changé de stratégie pour s’allier avec des pays qui respectent leur souveraineté.

Abdoulaye Sissoko

Analyste politique 

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