Le Capitaine Ibrahim Traoré est comme un « chirurgien » qui soigne les plaies du Burkina Faso, selon Bassolma Bazié
Bassolma Bazié, ministre d’Etat, ministre en charge de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, a été invité à l’Université Joseph Ki Zerbo, à Ouagadougou, le vendredi 19 juillet 2024, afin de prendre part à la cérémonie marquant la clôture de la 9e édition des Universités Sankoré et la célébration du nouvel an kamit 6261. L’occasion lui a été donnée de s’adresser à l’assistance, constituée en majeure partie d’étudiants.
Le ministre d’Etat, ministre en charge de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, a caricaturé la situation actuelle du Burkina Faso comme un bloc opératoire où le chirurgien se doit de réussir son intervention chirurgicale.
« Vous (ndlr, étudiants) souffrez parce que notre société est impactée de plaies. Elle est impactée de plaies parce qu’elle s’est désorientée. Désorientée, parce qu’elle a fait dos à ses valeurs. Mais pour faire retour, détour, contour et faire face à ses valeurs, ça veut dire qu’on doit se comporter comme un chirurgien dans un bloc opératoire », a-t-il indiqué.
Selon lui, si l’on veut réellement soigner la société qui est pleine de plaies, il faut avoir le courage de tenir ses ciseaux, ses scies et ses seringues. Parce que, a-t-il expliqué, le patient qui est en face, dès que vous le touchez, il va crier ; il peut pleurer ; il peut même vous insulter.
Mais en tant que chirurgien professionnel, a-t-il continué, ce ne sont pas les cris ni les injures du patient qui vous regardent ; c’est votre tâche professionnelle, qui est de couper la gangrène. Pour le Général (ndlr, sobriquet), c’est seulement, après que l’intéressé se sera rétabli, avec un morceau de son corps qui ne va pas pouvoir rester en survie, qu’il reconnaitra que le chirurgien a fait sa part.
« C’est ce que justement le Capitaine (ndlr, Ibrahim Traoré), en tête du pays aujourd’hui, est en train de faire. Et il a appelé autour de lui, un certain nombre de personnes ; pas qu’on est plus Burkinabè que les autres, pas qu’on est plus compétents que les autres, pas qu’on est plus courageux que les autres, pas qu’on on est plus valeureux que les autres », a fait comprendre Bassolma Bazié.
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Comme dans tout bloc opératoire, les tâches sont clairement reparties. Et, quoi qu’il arrive, chacun et tous doivent rester stoïques et sereins pour le bon déroulement de l’opération. Cette attitude, si l’on en croit la suite du propos du ministre d’Etat, doit être de mise pour ceux et celles qui ont été choisis pour accompagner l’intervention chirurgicale relative au Burkina Faso.
« Autour de lui, dans ce bloc opératoire, il y a certains qui tiennent le coton pour lui, quand il dit qu’il veut du coton. Il y a ceux qui tiennent l’alcool pour lui, quand il veut de l’alcool. Il y a certains qui tiennent les ciseaux pour lui, quand il veut des ciseaux. Mais aucun de nous ne doit trembler, quels que soient les tremblements et les cris du patient, nous allons victorieusement avancer », a-t-il fait savoir.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
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