Thèse doctorale : Génotype AA, un facteur de risque de contracter la tuberculose, selon les résultats d’une étude

Astrid Yasmine Sana a soutenu avec brio sa thèse de doctorat unique en sciences de biologie appliquée le samedi 11 janvier 2025 à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. « Polymorphismes des gènes codant pour l’interféron Y et leurs implications dans la susceptibilité aux infections mycobactériennes » est le thème de cette étude.

Pour l’obtention du grade de docteur des universités en sciences de biologie appliquées, l’impétrante Astrid Yasmine Sana a défendu les résultats de ses recherches devant un jury composé de 6 membres à l’école doctorale Sciences et Technologie de l’université Joseph Ki-zerbo de Ouagadougou.

Astrid Yasmine Sana a consacré ses recherches sur « Polymorphismes des gènes codant pour l’interféron Y et leurs implications dans la susceptibilité aux infections mycobactériennes » au Laboratoire de Biologie Moléculaire et Génétique (LABIOGENE) dans la spécialité biologie moléculaire-microbiologie et génétique moléculaire.

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Cette étude a porté sur la susceptibilité d’infection mycobactérienne du cas de la tuberculose par le biais des génotypes. Sur un échantillon de 168 patients de la tuberculose enquêtés entre mai 2024 et janvier 2025, 74,5% des patients présentent des gènes de risque, à savoir le génotype AA.

Selon elle, cette étude avait pour but d’identifier les personnes susceptibles de contracter la tuberculose du point de vue génétique. « Nous avons voulu savoir, quels sont les patients qui sont susceptibles d’avoir la tuberculose génétiquement. Donc nous avons travaillé sur les polymorphismes de l’interféron gamma qui prédispose la tuberculose chez certains êtres humains. Ce polymorphisme subit des mutations et avec ces mutations, l’organisme n’arrive pas à produire correctement l’interféron gamma qui est un acteur clé dans la lutte de l’organisme contre la tuberculose », a-t-elle souligné.

Pour le jury, malgré des décennies de lutte contre la tuberculose au Burkina Faso, elle reste un problème de santé publique et les résultats de cette thèse vise à contribuer à la compréhension des génétiques au sein de la population. A écouter la présidente du jury, Pr Florencia Djigma, la qualité des résultats présentés témoignent l’originalité du sujet d’où l’obtention de la mention très honorable.

« Les résultats présentés aujourd’hui par la candidate sont vraiment d’actualité. Nous savons tous que malgré les décennies de lutte contre la tuberculose, elle reste toujours un problème de santé publique. Il y a beaucoup de gens chaque année qui contractent la tuberculose et il est de notre devoir en tant que chercheur d’essayer de mieux comprendre les implications génétiques de cette pathologie au sein de la population burkinabè. C’est dans cette optique que cette thèse a été menée et elle a présenté des résultats pertinents », a-t-elle expliqué.

Quant à la directrice de thèse, Dr Tani Sagna, le projet de cette thèse remonte à 2021 avec une soumission de dossier à l’académie mondiale de la santé et se dit satisfaite des résultats obtenus à l’issue de l’étude. Elle promet poursuivre les recherches dans d’autres aspects génétiques.

En rappel, Astrid Yasmine Sana est technologiste biomédicale en service au Centre Médical avec Antenne chirurgicale (CMA) de Saponé.

Amidou OUEDRAOGO

Pour Burkina 24