Avec la COSDA, la Société civile africaine se structure pour le développement

Dans un contexte africain marqué par des défis sécuritaires et socio-économiques persistants, une nouvelle voix s’élève avec force : la Coalition des Organisations de la Société Civile pour le Développement en Afrique (COSDA). Réunie en conférence de presse à Ouagadougou en prélude à l’installation officielle de sa Coordination Pays au Burkina Faso, la COSDA a dévoilé son ambition de devenir un acteur majeur de la transformation du continent.
Le Président International de la COSDA, Ousmane Youssouf Gueye, a d’emblée planté le décor, rappelant le chemin sinueux parcouru par l’Afrique depuis les indépendances. Des premières heures de l’euphorie aux avalanches de crises politiques et d’instabilités, le continent a traversé des périodes de gloire et de désillusion.
Face à une insécurité grandissante partout sur le continent et à la nécessité de se réinventer, Ousmane Youssouf Gueye a souligné l’urgence d’une mobilisation des acteurs de premiers ordres. « C’est en cela que plus que jamais, il faut une mobilisation des acteurs de premiers ordres que sont les Organisations de la Société Civile », a-t-il indiqué.

Née du Congrès de Nouakchott en juillet 2024 en Mauritanie qui assure d’ailleurs la présidence, la COSDA se présente comme un regroupement des Organisations de la Société Civile engagées pour le développement de l’Afrique, par la culture de la paix, la promotion et le soutien à l’intégration africaine, la promotion des droits humains et la justice, la lutte contre le changement climatique.
Se définissant comme une Organisation internationale interafricaine non gouvernementale, la COSDA entend travailler en synergie avec l’Union Africaine et les organisations sous-régionales, fort de ses représentations nationales, les Coordinations Pays.

L’installation de la Coordination Pays du Burkina Faso, la première à obtenir une reconnaissance officielle, marque une étape cruciale pour la COSDA. Diessongo/Nacoulma Kadidia Victoria, Coordinatrice Pays, a exprimé son engagement et celui de son équipe.
Depuis la création de la coordination pays en aout 2024, dit-elle, des démarches ont été entreprises auprès des autorités compétentes. D’ailleurs, elle a mis en lumière les actions déjà entreprises, notamment les rencontres avec les ministères et les initiatives de formation et de sensibilisation.
Plaçant son mandat sous le signe de la paix et insistant sur l’importance de l’éducation et du développement. « Nous sommes obligés d’unir nos efforts, afin d’aider nos dirigeants et nous savons aussi que chacun, à son niveau, peut apporter une pierre à cet édifice », a affirmé Diessongo/Nacoulma Kadidia Victoria.

La structure organisationnelle de la COSDA repose sur trois piliers : le Congrès, instance suprême quinquennale ; le Conseil Exécutif, organe d’exécution piloté par le Président et sept Vice-Présidents régionaux et de la diaspora ; et les Coordinations Pays.
Inoussa Saré, Vice-Président International de la COSDA, a précisé le rôle de ces dernières. « Elles ont pour mission principale de promouvoir la COSDA dans le pays et de mobiliser les ONG nationales en vue de leur adhésion à la structure. Il a également évoqué le plan quinquennal 2025-2030, en phase de mise en œuvre à travers les directeurs thématiques, soulignant l’approche inclusive de la COSDA.

Pour l’avenir, la COSDA ambitionne de devenir un interlocuteur privilégié des États africains, les accompagnant dans l’atteinte de leurs objectifs de développement et de sécurité. L’organisation prévoit notamment d’organiser des conférences sur la paix et la sécurité pour sensibiliser les organisations, leur apport ou leur contribution au plan de développement des nations.
Akim KY
Burkina 24




