Insalubrité à Ouagadougou : Constat dans les quartiers Paglayiri et Gounghin

Une opération d’inspection et de sensibilisation, menée par la Direction Générale de l’Assainissement des eaux usées et des excréta (DGAEUE), la police de l’eau et de l’environnement, et la Direction Régionale de l’Eau et de l’Assainissement (DREAE) du Centre, a révélé des constats désastreux en matière d’assainissement dans les quartiers de Paglayiri et Gounghin, le jeudi 31 juillet 2025.
Des rues entières transformées en égouts à ciel ouvert, des eaux usées déversées sans scrupules, des odeurs nauséabondes à chaque coin de rue, etc., c’est le spectacle qu’ont découvert les équipes sur le terrain.

La situation est particulièrement alarmante à Paglayiri, où l’on a pu voir des toilettes pleines déversant leur contenu sur la voie publique et des ordures s’accumulant au milieu des habitations. Même la gare de la TSR de Gounghin n’a pas été épargnée, ses toilettes étant dans un état déplorable.

« Le constat que nous avons fait est amer », a déclaré Bassina Ouattara, Directeur des études du partenariat et de l’information de l’assainissement. Il a souligné que de nombreux ménages ne disposent pas d’installations sanitaires adéquates et déversent leurs eaux usées directement dans les caniveaux, en violation flagrante de la loi.
Cette sortie marque le début d’une série d’actions concrètes pour faire respecter la loi n°2023-1248, adoptée en octobre 2023, qui réglemente l’assainissement. L’objectif est de mettre fin aux pratiques nuisibles comme le déversement d’eaux usées dans la rue et le raccordement illégal de latrines aux caniveaux.

Les autorités ont distribué des convocations aux ménages et aux propriétaires d’établissements qui ne respectent pas la loi. Ces personnes sont sommées de corriger la situation et de fournir la preuve de leur mise en conformité. Dans le cas contraire, elles s’exposent à des amendes salées, pouvant aller de 5 000 à 3 000 000 FCFA, et à des peines d’emprisonnement en fonction de la gravité des faits.
Thomas Nonguierma, responsable du service régional des polices de l’eau et de l’environnement du Centre, a fait part de son désarroi face à une situation particulièrement choquante où des jeunes femmes vivaient au milieu des ordures.

La mission a impliqué plusieurs acteurs, dont la police municipale et l’ONEA, l’Office national de l’eau et de l’assainissement. Yé Massassou, de la direction de l’ONEA, a insisté sur l’importance de la gestion des eaux usées et a rappelé que l’ONEA subventionne la construction de latrines et de puisards pour accompagner les populations.

Cette initiative de sensibilisation et de répression est un fort envoyé aux habitants des villes du Burkina Faso. Elle vise à les inciter à adopter de bonnes pratiques pour garantir un environnement plus sain pour tous et mettre fin à des habitudes qui menacent la santé publique et la propreté de la capitale.

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Akim KY
Mahoua SANOGO (stagiaire)
Burkina 24




