Présidentielle 2015 : 14 partants sur la ligne de départ
Le Conseil constitutionnel a publié la liste définitive des candidats à la présidentielle de 2015 au Burkina. Ils seront quatorze à prendre la ligne de départ. Dans cette liste définitive, il y a quatre candidats indépendants et deux femmes :
[Article mis à jour à 22h10]
- Ram Ouédraogo (RDEBF)
- Ablassé Ouédraogo (Faso Autrement)
- Zéphirin Diabré (UPC)
- Victorien Tougouma (MAP)
- Tahirou Barry (PAREN)
- Roch Marc Christian Kaboré (MPP)
- Jean-Baptiste Natama (indépendant)
- Saran Sérémé (PDC)
- Françoise Toé (candidate indépendante)
- Issaka Zampaligré (candidat indépendant)
- Adama Kanazoé (AJIR)
- Bénéwendé S. Sankara (UNIR/PS)
- Boukaré Ouédraogo (candidat indépendant)
- Salvador Yaméogo (RDF)
Deux noms ont été biffés de la liste provisoire. Il s’agit de Djibrill Bassolé et Yacouba Ouédraogo, tous deux anciens ministres du dernier gouvernement de l’ancien président Blaise Compaoré. Des recours avaient été formulés par Me Bénéwendé Sankara et Ablassé Ouédraogo contre eux pour avoir soutenu la modification de l’article 37 de la Constitution.
Pourquoi ?
>>>> Télécharger les motifs du Conseil constitutionnel : Cliquez
Les recours formulés contre les deux candidats leur reprochaient d’avoir participé au Conseil des ministres ayant adopté le projet de loi portant modification de l’article 37. Les deux candidats, se défendant, ont affirmé que les requérants ne fournissent pas la preuve qu’ils ont effectivement participé à ce Conseil.
Djibrill Bassolé a ajouté à sa défense une interview sur RFI où il affirmait, en mai 2011, ceci : « … je ne vous dis pas moi, mon avis sur la nécessité de modifier ou de ne pas modifier l’article 37, je vous dis simplement que l’environnement aujourd’hui ne se prête pas à un pareil exercice qui pourrait effectivement être source de déstabilisation…«
Mais le Conseil constitutionnel a réfuté ces arguments. D’abord, pour la juridiction, « la participation à l’adoption du projet de loi de révision de l’article 37 de la Constitution en conseil des ministres, étape indispensable dans le processus, imposée par les dispositions légales et acte qui, du fait de ses conséquences et de son lien étroit avec le changement anticonstitutionnel, est indissociable de celui-ci, constitue un soutien au changement envisagé ».
Ensuite, le Conseil constitutionnel a estimé que Djibrill Bassolé et Yacouba Ouédraogo « ne rapportent pas de preuves qu’ils n’ont pas participé au conseil des ministres au cours duquel le projet de loi a été adopté et n’apportent pas non plus de preuves qu’ils n’ont pas approuvé l’adoption et la transmission du projet de loi à l’Assemblée nationale (…)« .
Roch et les autres
Roch Marc Christian Kaboré, Ram Ouédraogo et Salvador Yaméogo sont cependant passés par les mailles du filet du Conseil constitutionnel. En ce qui concerne les deux derniers, le Conseil constitutionnel a déclaré qu’ils n’ont pas posé d’acte ayant conduit à la modification de l’article 37. Ram Ouédraogo a d’ailleurs affirmé qu’en tant que membre du Front républicain, il n’a jamais approuvé la modification de l’article 37.
Pour ce qui concerne le président du MPP, le requérant a ramené sur le plateau la fameuse déclaration de Roch Marc Christian Kaboré selon laquelle l’article 37 était anticonstitutionnel. Se défendant, le candidat du MPP a rappelé qu’il s’est par la suite rétracté, a démissionné du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) au pouvoir, et a créé un parti qui a contribué à l’insurrection populaire.
Le Conseil constitutionnel a été sensible à cette défense, car, pour rejeter le recours d’Ablassé Ouédraogo, il a déclaré ici : « Considérant qu’en ce qui concerne monsieur KABORE Roch Marc Christian, aucun acte qui du fait de ses conséquences et de son lien étroit avec le changement anticonstitutionnel serait indissociable de celui-ci n’a pu être établi à son encontre ; qu’en outre lui-même et son parti ont pris une part active à la lutte contre la modification de l’article 37 de la Constitution qui a abouti à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014; qu’il y a lieu de déclarer les recours mal fondés pour ce qui le concerne ».
Eddie Komboïgo, Harouna Dicko « irrecevables »
Eddie Komboïgo, le président du CDP, ancien parti au pouvoir, de même qu’Harouna Dicko, avaient eux aussi introduit des recours, mais pour voir leur candidature réintégrée sur la liste provisoire. Le Conseil constitutionnel a déclaré ces recours irrecevables car ses décisions, a-t-il rappelé, ne sont pas susceptibles de recours.
Pour rappel, ils étaient 22 candidats à avoir postulé à la Présidentielle. Cette décision vient clore le contentieux sur la présidentielle. L’ouverture de la campagne électorale est prévue pour le 20 septembre 2015.
Pour télécharger la décision, cliquez : Decision portant liste définitive des candidats à la présidentielle 2015
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