Corée du nord et du sud, le dernier symbole de rapprochement
Ce 10 février 2012, un groupe de parlementaires sud coréens ont visité le complexe industriel transfrontalier de Kaesong au nord de la frontière entre les deux Corées. C’est la première visite en Corée du nord de personnalités du sud depuis la mort de Kim Jong-Il en décembre dernier.
Cette visite de hauts fonctionnaires sud-coréens au nord est sans conteste un signe du réchauffement des relations entre les deux Corées qui se sont toujours regardés en chiens de faïence et avec la plus grande méfiance depuis la partition de la péninsule.
La frontière entre les deux frères ennemis reste encore lourdement militarisée et les actes de provocation surtout venant voisin du nord sont légion. Seulement, cette visite s’inscrit dans un cadre strictement d’intérêts communs puisqu’il s’agit d’une zone industrielle conjointe du nord où sont implantées 123 entreprises sud-coréennes.
Environ 50 000 Nord-coréens travaillent dans ces entreprises et constituent une main d’œuvre qualifiée mais bon marché pour les patrons sud-coréens. Kaesong est le dernier symbole du rapprochement inter-coréen qui existe encore. Et, pour la Corée du nord ruinée et sous embargo international, ce parc d’entreprises sud-coréennes rapporte gros.
Jadis unifiées, les deux Corées entretiennent des relations d’adversité très souvent tendues, nées de la partition de la péninsule dans les encablures de la Guerre Froide. Dès lors, le Sud capitaliste, bénéficie des largesses et du soutien déterminé des Américains et de l’Europe, et le Nord communiste jusqu’alors est quelque peu soutenu par la Chine et la Russie.
C’est cette même tendance qui se ressent toujours aujourd’hui; l’existence des deux blocs qui a animé l’histoire du monde et qui demeure toujours vivace. De la Seconde guerre mondiale à nos jours, l’adversité s’est toujours fait sentir.
La Guerre Froide avec la course aux armements pour parvenir à l’équilibre de la terreur, les missiles russes de Cuba, la guerre de Corée constituent les facettes de l’adversité entre les Grands du monde ; une adversité qui se répercute sur les petits Etats, les alliés qui en subissent parfois les conséquences.
L’opposition du double véto sino-russe par deux fois à toute résolution contre la répression en Syrie depuis le début de la contestation en est l’exemple le plus récent.
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