Madi Panadetiguiri: « Certains ne méritaient pas d’être alignés » à la CAN 2015

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Révélé par les Etalons cadets (CAN U17 2001) Seydou Madi Panandetiguiri, latéral gauche des Etalons, a marqué la sélection nationale par sa combativité. Dans cet entretien accordé à Burkina24, Seydou Madi Panandetiguiri explique l’échec des Etalons à la CAN 2015, son passage dans le championnat burkinabè, ses souvenirs avec les petites catégories dans une franchise qu’on ne lui connaissait pas.  

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Burkina 24 (B24) : Seydou Madi Panandetiguiri a signé au mois d’août dernier au FC Pune City en Inde. Qu’est ce qui explique ce choix?

Saïdou Madi Panandetiguiri (SMP) : J’ai reçu une proposition que je ne pouvais pas refuser et j’avais résilié mon contrat en Afrique du Sud. Pour moi c’était une opportunité et en plus un temps de jeu à retrouver pour être sélectionnable.

B24 : Vous n’étiez pas dans le groupe des Etalons pour la CAN 2015, mais comment expliquez-vous l’échec à cette compétition alors que les Etalons étaient vice-champion de la CAN précédente ?

SMP : C’est dommage parce que cette équipe pouvait aller très loin. Mais on n’a pas eu les épaules larges pour supporter notre place de finaliste de la Can 2013.

Certains étaient restés sur cette  performance en pensant que tout allait marcher comme sur des roulettes mais le sport en général demande une confirmation, même à chaque entraînement d’ailleurs et ils le savent parce que ce sont des professionnels.

Quand tu prends un point sur six tu ne peux pas espérer beaucoup à la CAN. En plus Paul Put a fait des choix que lui seul peut expliquer. Certains ne méritaient pas d’être alignés.

B24 : Est-ce que le fait d’avoir signé en Inde ne vous pas a privé de la sélection nationale ?

SMP : Non pas du tout. Même si j’étais resté à Chippa United (sic), parce qu’après la CAN 2013 certaines personnes pensaient que c’était grâce à eux qu’on est arrivé là. 

Alors que Dieu trace le chemin et le parcours de tout un chacun. C’était écrit et il fallait faire des efforts pour y arriver.

Ces mêmes personnes ont trouvé qu’il fallait changer l’équipe. Il faut mettre Panandetiguiri et Dagano dans les oubliettes sans se poser des questions s’ils peuvent toujours aider ou pas en tant qu’anciens.

B24 : Le Burkina Faso vient d’engager Gernot Rohr en remplacement de Paul Put. Que pensez-vous de ce choix ?

SMP : C’est un bon choix même si je m’attendais à voir Stéphane Keshi. Gernot Rohr a de l’expérience dans la sous-région. Il connaît la mentalité et c’est plus facile car il parle le français. Maintenant, il faut lui laisser le temps de faire mieux que Paul Put parce que le Burkina a maintenant besoin de titre.

B24 : Vous pensez revenir en équipe nationale ?

SMP : Honnêtement je n’y pense pas. Mais seul Dieu est le plus grand savant.

B24 : Vous avez joué au Santos FC et à l’ASFA Yennenga. Que représentent ces deux clubs pour vous ?

SMP : Mon passage au Santos a été une étape très importante dans ma carrière. Ce club m’a amené là où je suis aujourd’hui et l’ASFA Yennenga m’a permis de franchir un palier en six mois.

C’était fabuleux de jouer pour ce club avec ses supporteurs que je respecte énormément. Ils m’ont  tout de suite adopté et je me suis battu à chaque fois que je portais le maillot même étant supporter de l’EFO (rire).

Ces deux clubs resteront gravés dans ma mémoire et je souhaite les voir un jour dans les grandes compétitions africaines, voire internationales.

Saïdou Madi Pananteguiri pense que seul Paul Put peut expliquer l'échec des Etalons
Seydou Madi Panandeguiri pense que seul Paul Put peut expliquer l’échec des Etalons

B24 : Quel est ton meilleur souvenir en équipe nationale ?

SMP : Mon meilleur souvenir c’est la finale de la CAN (ndlr 2013) et ma première sélection (ndlr 2001).

B24 : On a connu Madi Panandetiguiri avec les cadets et les juniors. Que représente pour vous votre passage en petites catégories ?

SMP : Ah! bon donc tu ne m’a pas vu avec les seniors? (rire).  

Je me suis bien amusé avec les petites catégories parce qu’à ce moment on respirait le football et on mangeait football avec des entraîneurs qui vivaient pour le foot  comme Jacques Yameogo, paix à son âme, et Phiouri Webonga.

Une finale de la CAN en 2001 et une 3 ème place en coupe du monde à Trinidad et Tobago, c’est là où je me suis fait un nom donc ça reste pour moi un des meilleurs souvenirs de ma carrière .

B24 : Bertrand Traoré est un joueur montant de l’équipe nationale. Que pensez-vous de lui ?

SMP : Le petit Bertrand, je prends du plaisir en le regardant jouer. Tout est réuni pour qu’il soit un jour l’un des meilleurs joueurs burkinabè de l’histoire et il a tout pour l’être. Il reste à savoir s’il va être humble et travailler dur pour arriver à ce niveau. En tout cas, c’est le mal que je puisse lui souhaiter.

B24 : Qu’est-ce que vous n’avez jamais osé dire ?

SMP : Ils faut qu’on laisse le football aux footballeurs. Il faut aussi faire confiance aux entraîneurs locaux en leur donnant les moyens de travailler. On a tendance à les laisser à eux-mêmes.

La preuve, on les voit tout le temps se débrouiller. Si on les soutient ils feront le travail. Je pense aussi que les anciens joueurs doivent avoir leurs mots à dire dans la gestion du football au Burkina. Mais on remarque que si tu n’es pas socialement bien placé, tu n’es pas écouté.

Propos recueillis par Charlemagne OUEDRAOGO

Chroniqueur sport pour Burkina24

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8 commentaires

  1. Issouf Ouattara il faut reconna?tre que nos ?talons pouvait mieux faire dans cette can, que de prendre la derni?re place, pour moi put na par eu la courage a un moment donn? au niveau des replacements, enfin bref regardons l’avenir

  2. le foot est ce qu il est,tous les joueurs on voulu bien fair. Xa na pa march?. Ils vont travailler pour etr au mieu de leur forme. Rajeunir l equipe ne servira pa a gran chose si c est pas encadrer par certains ancien. Apprecier la jeunesse de l equipe du bresil a la coupe du monde

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