Burkina : Un documentaire contre le tramadol et compagnie
La fondation 2inog a procédé ce jeudi 26 janvier 2017, à la sortie officielle de son documentaire sur les conséquences de la consommation de la drogue. La cérémonie a été présidée par le président de la fondation, Etienne Pitroipa.
« La drogue est une puissance silencieuse, ravageuse, une puissance diabolique ». Ce sont là les qualificatifs utilisés par Etienne Pitroipa, le président de la fondation 2inog (Instruire et Impacter la Nouvelle Génération), pour décrire la drogue qui décime la jeunesse et du même coup, la Nation. Malheureusement, souligne-t-il, « aucun médicament ne peut soigner les victimes de la drogue».
Pour montrer à quel point la consommation de la drogue est devenue alarmante, le président de la fondation a rappelé qu’au seuil de cette année 2017, dans le mois de janvier, une trentaine de jeunes a été interpellée pour infraction sous l’effet de la drogue. Pour Etienne Pitroipa, il est impossible de rester insensible face à la « jeunesse qui exige la prise de tramadol pour creuser des tombes ou pour étudier ».
L’objectif de la fondation étant d’instruire et d’impacter la nouvelle génération, elle a donc eu l’initiative de faire un documentaire de 49 minutes, titré « la consommation de la drogue et ses graves conséquences« , pour amener les jeunes à ne pas/plus tomber dans les filets de la drogue.
Le documentaire montre au public plusieurs catégories de drogues : il s’agit des drogues licites (l’alcool, le tabac la cigarette électronique), et des drogues illicites (le cannabis, l’amphétamine, la cocaïne, l’opium, la morphine, le Krokodil, le tramadol).
Le documentaire développe aussi les raisons qui poussent les jeunes à consommer la drogue, mais également des conséquences engendrées par cette consommation. En effet, il y a des conséquences à plusieurs niveaux. Sur la victime et sa famille, il y a le fardeau familial, la crise financière, une honte pour la famille. Sur la nation, il y a la médiocrité, la destruction de bras valides, la perversion, le chômage, le VIH. Un appel a été lancé à tous les acteurs politiques, coutumiers et religieux pour une riposte énergique, a indiqué le président de la fondation.
La secrétaire permanente du Comité national de lutte contre la drogue, Mariam Diallo/Zoromé, représentant le Ministre d’Etat Simon Compaoré, a salué l’initiative de la fondation 2inog et les autorités coutumières et religieuses pour leurs actions en faveur de la lutte contre la consommation de la drogue.
Le documentaire qui dure 49 minutes est sous-titré en cinq langues à savoir la français, le Moore, le Dioula, le Fulfuldé et le Gulmatchéma. Etienne Pitroipa a rassuré que partout où le besoin se fera sentir pour la vision de ce documentaire, la fondation pourra le sous-titrer dans une autre langue.
Irmine KINDA (Stagiaire)
Burkina 24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !