Soumane Touré conseille à Roch Kaboré de « se faire un coup d’Etat à lui-même »
Le Parti de l’indépendance du travail et de la justice (PITJ) était face à la presse le jeudi 30 mars 2017. Le parti dirigé par Soumane Touré s’est appesanti sur la situation nationale avec des thèmes de prédilection tel la réconciliation nationale, la gestion du pouvoir par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ou la question de la justice marquée par différents procès.
Soumane Touré a procédé le jeudi 30 mars 2017 à l’analyse de ce qu’il considère comme « le blocage et l’impasse dans laquelle se trouvent les usurpateurs du MPP » et tous ceux qui les soutiennent face aux exigences du peuple. Selon lui, le MPP se trouve bloqué par l’exigence du rétablissement des normes constitutionnelles.
Et ce blocage, à en croire le président du PITJ, c’est « le dossier du coup d’Etat manqué du Général Diendéré qui les tient à la gorge » du fait de l’abandon du chef d’inculpation d’atteinte à la Constitution par le Tribunal militaire. Soumane Touré profite donner des indices de défense aux accusés : « le Général Diendéré et les éléments du RSP pourraient se justifier en prétextant avoir voulu balayer une Transition non conforme à la Constitution pour permettre à notre peuple de renouer avec sa constitution ».
Autre motif de blocage selon le PITJ, c’est l’exigence de « bonne gouvernance et de moralisation de la gestion de la chose publique par les milliers de dossiers » qui encombrent les armoires et les ordinateurs de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC). Car, explique Soumane Touré, « les usurpateurs du MPP, sous le fauteuil de Blaise Compaoré, ont prospéré dans la prédation de la république par des détournements et des malversations se chiffrant par milliards ».
De la réconciliation nationale, Soumane Touré conclut que « le règlement des contentieux, notamment celui des crimes de sang, semble plus compliqué ». Cette complication, explique le président du PITJ vient du fait que « ce sont les mêmes acteurs, militaires et civils qui ont animé les différents régimes, qui ont usurpé le pouvoir d’Etat et qui, par des artifices, cherchent à se faire absoudre de leurs crimes à bon compte ». En somme, dit-il, « ils courent en réalité derrière une amnistie générale qui les dispenserait de répondre de leurs crimes ».
Le parti de Soumane Touré a également commenté la gestion du pouvoir de Roch Kaboré, président du Faso. A ce propos, relate le président du PITJ, Roch Kaboré « ne sait ni comment avancer, ni comment reculer ». Et pour sortir de cette situation, voici le conseil de Soumane Touré à son endroit : « se faire un coup d’Etat à lui-même comme celui que le général Lamizana s’était fait le 08 Février 1974 ».
Par la suite, continue Soumane Touré, « il lui suffit, conformément à ses prérogatives constitutionnelles, de dissoudre l’Assemblée nationale et les conseils municipaux et régionaux et le gouvernement. Il pourrait au passage boucler Salif Diallo pour ses risques de troubles à l’ordre public ». Et enfin, il suffira à Roch Kaboré, poursuit Soumane Touré, de « mettre en œuvre l’art 43 de la Constitution pour reprendre sa marche pour l’instauration d’une démocratie véritable ».
A l’en croire, pour « l’intérêt général du pays, l’intégrité du territoire national, l’unité nationale et la paix », son parti « continuera d’exiger que tous les moyens pacifiques soient mis en œuvre pour balayer le pouvoir usurpateur du MPP et que soit mis en œuvre l’art 43 de notre Constitution ».
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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