Réconciliation nationale : Me Hermann Yaméogo commence par Tensobentenga, là où est né son père
Ce samedi 30 juillet 2022, le président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD), Me Hermann Yaméogo accompagné d’une délégation a effectué une sortie dans la province du Kourittenga dans le Centre-Est. Objectif, sonner la mobilisation autour du pouvoir de la transition et inciter une adhésion populaire au processus de réconciliation nationale.
Sauver la patrie de la crise qu’elle vit passe par la réconciliation de ses filles et fils. Telle est la conviction de Me Hermann Yaméogo. Et pour y arriver, il faut aller au-delà des simples déclarations selon le président de l’UNDD.
Pour joindre l’acte à la parole, Me Hermann Yaméogo s’est rendu à Tensobentenga, une commune rurale située à 35 km au sud de Koupéla dans la province du Kourittenga. Le choix de cette commune est plein de sens pour Me Hermann Yaméogo qui en fait, se rendait sur les traces des origines de son défunt père, Maurice Yaméogo.
C’est en effet sur ces terres que le premier président de la Haute-Volta est né. C’est donc en fils de la localité que les notables du Tensoaba et la population ont accueilli Me Hermann Yaméogo.
Prenant la parole, Me Yaméogo a exprimé sa joie de connaitre enfin ses origines, un fait qu’il dédie au Bissiri Naaba kiib ruud Tanga, un chef coutumier de la localité qu’il a fait connaissance il y a juste quelques années. Passés ces moments de retrouvailles et de civilités avec les siens, le président de l’UNDD a expliqué que sa visite n’a aucune visée politique, mais poursuit un objectif bien plus important, la réconciliation.
Manifestant son total soutien au président de la transition, Paul-Henri Sandaogo Damiba et les valeurs de réconciliation que celui-ci prône, Me Yaméogo qui effectue sa première sortie hors de Ouagadougou depuis l’insurrection populaire d’octobre 2014 a demandé aux populations de Tensobentenga de soutenir la transition et d’œuvrer pour la réconciliation des cœurs. « Pour vaincre l’ennemi, dit-il, il faut se réconcilier à l’interne ».
« A l’origine c’était une sortie qui était destinée à faire en sorte que les gens se mobilisent dans les localités concrètement pour aider à mettre en valeur les trois thèmes qui sont chers à la transition : la réconciliation, la refondation et la restauration. C’est bien beau d’évoquer tout cela à travers des conférences de presse, mais le vécu est plus important. Nous avons toujours pensé qu’il est bon de faire le déplacement dans le Kouritenga pour essayer d’amener une mobilisation dans ce sens qui va faire tache d’huile », s’est justifié le président de l’UNDD.
Avant de quitter Tensobentenga, Me Hermann Yaméogo a visité l’école primaire de la localité, un établissement offert et inauguré en 1959 par Maurice Yaméogo. Si l’infrastructure est toujours débout, elle est tout de même dans un état de délabrement avancé.
L’occasion a été belle pour demander au visiteur du jour de suivre les pas de son défunt père. Mais il n’y a pas que seulement l’école primaire qui constitue un témoignage vivant des œuvres de Maurice Yaméogo en faveur de sa terre d’origine.
A quelques encablures de la localité, un barrage qui a fait autrefois la fierté des Tensobentengalais y est construit. Ce lac artificiel inauguré en 1954 par Maurice Yaméogo est sans doute l’un des anciens barrages de la région. Mais à ce jour, cette retenue d’eau n’est plus que l’ombre d’elle-même. Il est d’un envasement très avancé et ne permet plus de faire de la culture de contre-saison.
Après Tensobentenga, la délégation du président de l’UNDD a mis le cap sur Koupéla. Dans la Cité des cailloux blancs, Me Hermann Yaméogo s’est entretenu avec le Kourit Yiir-soaba, Sa Majesté Naaba Yemdé qui a apprécié la démarche de recherche de la paix et de réconciliation.
Puis c’est au tour des militants de l’UNDD de rencontrer leur président. A ces derniers, Me Hermann Yaméogo a conseillé de « se départir de la politique politicienne ».
« Il ne faut pas venir vendre des rêves, mais il faut venir mobiliser des jeunes autour des questions qui nous préoccupent actuellement : comment faire pour faire l’union sacrée ? Comment faire pour que l’on soit mobilisé pour sauver la patrie ? On ne fait pas la politique quand il n’y a pas un Etat, quand il n’y a pas de population en paix, quand il n’y a pas un pouvoir bien assis. Ce sont ces éléments constitutifs de l’Etat qui permettent de faire la politique et nous ne sommes pas dans cette position. Un vrai patriote devrait travailler à recréer les conditions des éléments qui constituent l’Etat », s’est exprimé Me Yaméogo.
Dans les jours à venir, le président de l’UNDD continuera sa campagne de mobilisation en faveur de la réconciliation dans d’autres localités.
Maxime KABORE
Burkina 24
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