Être une icône de la musique burkinabè au-delà des frontières, le sacerdoce d’Elty !

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A l’état civil, Leonel Tankoano, l’artiste-chanteur sous le pseudonyme de « Elty », Bercé par la musique depuis le bas-âge par les styles musicaux notamment le zouk de par sa mère et la rumba de par son père, grand fan de Koffi Olomidé. Dans cette atmosphère, l’ambition d’intégrer la sphère musicale a sonné comme une évidence pour l’artiste. Comme tous les jeunes de sa génération, il a fait ses premiers pas avec le Rap au lycée avec un groupe dénommé « Trypotes ». Ainsi, il décide d’embrasser une carrière solo depuis 2018, avec le single « Dernière danse ». Il s’inscrit dans un style musical afro-pop et RnB. L’artiste à cœur ouvert retrace l’historique de sa carrière ; le succès du tube Doudouni avec Rose bonbon, la chanson la plus Tik-Tokée du Burkina Faso au cours de l’année. Ainsi que son nouvel opus intitulé « Un seul homme », et ses aspirations futures, pour la musique burkinabè… 

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Burkina 24: Comment s’est faite la collaboration avec Rose Bonbon sur le single « Doudouni » ?

Elty: Nous nous sommes rencontrés au studio mais au premier abord, je ne disposais pas de compte TikTok et je ne la connaissais pas vraiment, étant au studio je découvre qu’elle a une superbe voix, elle pose sur la chanson, une certaine alchimie s’installe et c’est à la fin de l’enregistrement j’apprends sur les réseaux qu’elle est célèbre. Tout ce que je retiens, ce fut belle collaboration.

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Burkina 24: Et qu’est-ce que cette collaboration a apporté à votre carrière ?

Elty: Cela m’a conféré une notoriété. Aujourd’hui quand je sors, je ne passe pas inaperçu et je pense que tout artiste en a besoin, peu importe le talent, de nos jours l’univers musical t’oblige à être connu si tu veux faire vraiment vivre de ton art. Depuis lors, ma carrière se porte bien et j’espère qu’elle prendra le large.

Burkina 24: Pouvez-vous nous en dire plus sur la sortie récente de votre EP (Ndlr : extended play) ?

Elty: On l’a sorti le 09 août 2022, composé de quatre titres dont Ya rounda, Baby Wa, On a eu pain et Un seul homme, titre éponyme de l’album que mon équipe musicale et moi avons pris du plaisir à faire. Pour l’EP, nous n’avions pas voulu sortir un single, mais plutôt un condensé de chansons qu’on allait exploiter au fur et à mesure.

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C’est pourquoi nous n’allez pas trouver les autres titres du projet sur YouTube et d’autres plateformes existantes mais les mélomanes l’ayant acheté physiquement en auront le privilège. Plus tard nous comptons les publier sur les différentes plateformes d’écoute.

Burkina 24: Quelles sont les thématiques abordées dans l’EP ?

Elty: L’amour (rire), sur ce projet, j’ai quand même fourni un grand effort car je l’ai abordé sous diverses formes. Et d’ailleurs, le titre intitulé « on a eu pain », ça parle d’amour mais de façon plus comique. Au fil du temps vous allez écouter les titres et vous allez les aimer.

Burkina 24: Ya rounda rappelle le titre de Cheezy, on est tenté de parler de plagiat ?

Elty: Pour les gens qui ont écoutés les deux chansons, ce n’est pas la même rythmique ni les mêmes paroles.

Burkina 24: Mais cela vous a peut-être inspiré …

Elty: Pas du tout, puisque je ne l’avais jamais écouté. A la conférence de presse consacrée à la sortie de mon œuvre, un journaliste m’a fait la remarque, j’ai vu l’affiche de son single et d’ailleurs nous échangeons sur WhatsApp. Mais après ladite conférence, je me suis rendu sur YouTube pour écouter son chef-d’œuvre et je confirme, cela n’a rien de pareil avec « Ya rounda ». 

Burkina 24: Y a-t-il des collaborations en vue ? 

Elty: Oui, il y a pas mal de collaborations déjà enregistrées et d’autres en préparation. On espère que cela égayera tous nos fans.

Burkina 24: Comment s’est tissée la relation avec votre  maison de production NF production?

Elty: A l’origine, je suis principalement auteur-compositeur pour artistes, je disais tantôt que j’ai démarré ma carrière professionnelle en 2018, mais de 2020 jusqu’à l’éclosion du single « Doudouni », j’ai eu un temps de répit.

En effet, j’écrivais des textes pour d’autres artistes, c’est ainsi que j’ai travaillé avec Tania, Lady Shine (Ndlr : gagnante de The Voice Afrique francophone 2021) ; Young Cred sur le son « Ya Poy » sorti récemment en featuring avec Kayawoto ; c’est fort de cela que la structure NF production m’a approché pour travailler sur l’album de Lady Shine, nouvelle signataire dans leur écurie.

Et quand on a commencé son album, elle a dû aller en France pour rejoindre son époux, donc l’album était en stand-by. C’est là j’ai participé à un concours qui s’appelle Nescafé world song où je n’arrive même pas en finale et le PDG de la production m’appelle.

Burkina 24: Quelles sont les perspectives avec la production ? 

Elty: On veut vraiment les choses différemment, faire des chansons qui plairont et vendront tant au niveau national et international.

Burkina 24: Qu’est ce qui  démarque Elty des autres artistes ?

Elty: Ma touche personnelle c’est Elty. Tu ne pourras pas m’écouter et trouver une similarité. J’ai su faire un savant mélange des musiques qui ont bercé mon enfance et celles dont j’écoute au quotidien.

Burkina 24: Avez-vous déjà fait des concerts ou show case ?

Elty: Mon premier concert je l’ai fait en 2018 (rire), je vais t’expliquer la raison pour laquelle je rigole. J’ai sorti dernière danse le 8 décembre, outre cet opus j’avais plein de chansons quelque 5 ou 6 avec que des instrumentaux mais non enregistrés dans un studio.

J’ai un pote qui était mon manager à l’époque, il me dit, « organisons un concert, les gens vont parler de toi », ébahi, je lui réponds « un concert ? » et à son tour, il me répond par l’affirmative. Il vient de Tuili, une localité de Kombissiri. Il m’a rassuré que dès qu’on arrive à son village et qu’on informe les habitants de la tenue de ce concert, ça sera plein.

Alors on décide de faire des affiches, vendre des tickets à 500 francs CFA, le tarif. Finalement, c’était bien j’ai tenu, 150 personnes y ont pris part. Faut dire pour la préparation de ce concert tout est allé si vite, plus ou moins improvisé en jouant tous mes sons ; la durée du concert fut une demi-heure.

Après soustraction de toutes les dépenses effectuées on se retrouve avec 250 francs comme bénéfice (rire) ; sans oublier là où nous avons passé la nuit à cinq sur une petite natte. Même si je fais des concerts au CENASA ou le palais des sports, je m’en souviendrai toujours !

Burkina 24: Qu’est-ce qui vous a marqué le plus à ce stade de votre carrière ?

Elty: Il y a plein de choses. Quand tu es artiste et tu débutes ta carrière tu négocies même pour aller prester quelque part, on te dit non tu vas monter, ne t’inquiète pas. Car ceux qui organisent les évènements sont souvent pris par le temps.

Il interrompt les premières parties des nouveaux arrivants dans la musique. A un moment, ils font prester ceux qui sont célèbres. C’est l’un des aléas du showbiz, pour ma part je ne perçois pas cela comme une ou des difficultés, c’est normal ; un enfant ne peut pas naitre et puis tout d’un coup marcher.

Burkina 24: Parlant de difficultés quelles sont les vôtres ?

Elty: Il n’y a pas de difficultés, mais des étapes. Je considère les difficultés comme une anormalité quand celles-ci concourent à une ascension musicale.

Burkina 24: Quelle est votre collaboration avec les autres artistes burkinabè de votre génération ?

Elty: Je connais certains d’entre eux comme Tanya ; Barrack de Bobo avec lequel j’ai collaboré sur « Cœur d’or » ; Alif Naaba, Cheezy, Faden et j’en passe, qui sont très ouverts d’esprit.

Burkina 24: Quelle est votre lecture sur l’évolution de la musique burkinabè ?

Elty: L’évolution est positive, on arrive à avoir un marché interne c’est-à-dire si tu fais un son qui cartonne, la semaine d’après tu as des spectacles partout ; ce qui ne fut pas le cas quand on remonte cinq ans en arrière. Aujourd’hui chaque weekend il y a toujours des évènements tels des festivals. On arrive à avoir une évolution interne, il reste à exporter ces produits musicaux.

Floby a organisé un concert au palais de la culture d’Abidjan (Côte d’Ivoire) plein à craquer. Cela doit en inspirer plus d’un. Les artistes de la sous-région comme « Sidiki Diabaté, Kiff No Beat » remplissent des salles au Burkina Faso, et cela serait bien qu’on y fasse également.

Avec quels artistes burkinabè voudrez-vous collaborer ?  

Elty: Floby et Yoni, j’ignore toujours s’il chante mais dans l’enfance je l’écoutais beaucoup.

Burkina 24: Et à l’international ?

Elty: Fally Ipupa, un artiste à cheval sur ses principes tant au plan familial que musical. Il ne côtoie pas les tapages médiatiques, Et ça j’apprécie beaucoup.

Burkina 24: Quels sont vos futurs projets dans la musique ?

Elty: Travailler de sorte à ce que je sois dans le top 3 et être une icône de la musique burkinabè au-delà des frontières burkinabè.

Burkina 24: Quel est votre mot de fin ?

Elty: Certes, quand ce n’est pas bon, vous critiquez tant positivement que négativement les artistes, mais quand c’est bon, soutenez-les, ainsi que la culture burkinabè.

Sié Frédéric KAMBOU

Jean-Yves DEPRI (Stagiaire)

Burkina24

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