Grand Marathon du Kouritenga : Domination des Ghanéens et des Béninoises
La première édition du Grand Marathon du Kouritenga (GMK) a eu lieu le vendredi 16 et le samedi 17 décembre 2022 entre Koupéla et et Pouytenga. Les athlètes ghanéens ont dominé la compétition alors que le marathonien burkinabè Inoussa Kaboré est le premier chez les Burkinabè.
Dimanche matin. Des femmes en pagne, des sandales au pied, le sac à main. Certaines en jean. D’autres en tenue de sports, rassemblées à la grande place du marché de Pouytenga. Elles ne vont pas au marché encore moins pour un baptême ou des funérailles.
Alignées aux côtés de coureuses professionnelles, ces dames ont décidé de prendre part à la première édition du Grand marathon du Kouritenga. 21 km à parcourir entre la commune de Pouytenga et la ville de Koupéla.
Ni le froid matinal, ni la chaleur de la journée n’ont découragé ces braves dames. Objectifs pour toutes, parcourir les 21 km sans abandonner. Et, la majorité, près de 200, a tenu, refusant de se faire embarquer dans le car balai. Âgées entre 18 et parfois plus de 60 ans, chacune à son rythme, elles ont tenté de boucler ces 21 km sous le regard admiratif des passants et des autorités politiques et sportives de la province du Kouritenga et des membres du gouvernement.
Les Béninoises en tête
« On est satisfait. On s’attendait à cinq mille personnes. On était pratiquement à 10 mille personnes. On a vu des dames qui ont montré du courage, de la résilience. J’avoue qu’au départ on ne s’attendait pas à voir autant de femmes de la région entrer dans les 100 ou 200 premiers.
Mais on a vu des femmes en pantalon, des femmes qui ont été résilientes à franchir la ligne d’arrivée, cela donne de la chair de poule et c’est un motif d’espoir pour le Burkina Faso dans ce combat pour la libération du territoire national », s’est montré admiratif le président du comité d’organisation Ousmane Sandwidi, promoteur de la compétition.
Lire aussi: Marathon des échangeurs, le Ghana rafle les places du podium de la 4ème édition
Cette première édition était dédiée aux forces de défense et de sécurité engagées dans la lutte contre le terrorisme. Après la course 1h10’30’’4, la béninoise Collette Ayadé s’est imposée devant sa compatriote Djébékou Bentille (1h10’43’’7). La Ghanéenne Rosina Tite a pris la troisième place (1h11’39’’). La première des Burkinabè Sibdou Nikièma est arrivée à la 13e place alors que l’Ivoirienne Mansara Cissé s’est classée 15e. La première fille du Kouritenga Brigitte Zanré a pris la 16e place avec un temps de 1h22’’43’7. Judith Wobgo est la première des femmes de la province du Kouritenga.
Chez les hommes, la compétition fut tout aussi après avec des habitués du marathon, des amateurs et d’autres venus découvrir la discipline pour la première fois. Les Ghanéens ont dominé la course longue de 42,195 km. Molan Yamputi gagne la compétition avec 2h24’11’’. Il devance ses compatriotes Frempong Kwabena (2h24’44’’) et Teye Simon Ayeteh (2h25’53). Il s’agit de la sixième compétition que Molan Yamputi remporte dont trois marathons au Burkina Faso.
Les Burkinabè peuvent mieux faire
L’Ivoirien Soumaila Traoré est arrivé à la quatrième place (2h28’’56’’). Le premier burkinabè Inoussa Simporé s’est classé sixième avec un temps de 2h35’30’’. « Ça ne s’est passé comme prévu. Quand c’est une compétition internationale, les coureurs venus d’ailleurs dominent.
Le Ghana, par exemple est venu avec dix garçons, dix filles. C’est parfois des gens qui ont effectué des stages au Kenya et d’autres pays montagneux alors que nous n’avons pas de structures qui nous accompagnent. Pourtant, nous avons beaucoup de compétitions de marathons mais pas de marathoniens », regrette Inoussa Simporé.
Lire aussi: Le Grand marathon du Kouritenga pour les 7 et 8 octobre 2022
Malgré tout, il se dit satisfait de sa course : « La sixième place est acceptable pour moi. Cette fois, des amis et mon coach m’ont accompagné mais j’aurai pu mieux faire que ça ». Elie Yaméogo, étudiant à l’Université Thomas Sankara, est le premier athlète originaire de la province du Kouritenga.
Il se réjouit bien que n’étant pas en forme : « Pendant les préparations, j’étais enrhumé donc, c’était compliqué. J’ai essayé de commencer tout simplement pour aller vite après ». Agnès Sandwidi, 66 ans est la coureuse la plus âgée alors que chez les hommes Arnaud Zougmoré, 45 ans est le coureur le plus âgé à franchir la ligne.
Un évènement réussi
Cette année, la compétition a été dédiée aux forces de défense et de sécurité et aux volontaires pour la défense. Le ministre délégué en charge de la sécurité Mahamadou Sana a « appelé les populations à s’impliquer davantage pour retrouver un Burkina Faso » s’est exprimé le ministre en charge de la défense tout en rappelant les efforts consentis par le gouvernement.
Quant au ministre des sports, de la jeunesse et de l’emploi Issouf Sirima estime que cette compétition est une sorte de « mobilisation pour nos différentes luttes et les luttes futures (…) La guerre ne doit pas faire baisser les bras ». C’est le même message prôné par le représentant du ministre en charge de la communication
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !