Violences basées sur le genre : La masculinité positive pour réduire les cas

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A l’occasion des 16 jours d’activisme de lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG), l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF), en collaboration avec Carrefour International, a organisé une journée de partage d’expériences sur la masculinité positive, ce jeudi 7 décembre 2023, à Ouagadougou, autour du thème « Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles ». 

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Deux communications ont principalement ponctué cette journée de partage d’expériences sur la masculinité positive, initiée par l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF). La première communication a été faite par Di Temilé Zoundi, Inspecteur de la petite enfance en service à la Direction de la promotion de l’éducation inclusive, de l’éducation des filles et du genre au niveau du Ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN).

Di Temilé Zoundi, Inspecteur de la petite enfance

Il a défini la masculinité positive en milieu scolaire comme « l’engagement des hommes et des femmes pour une transformation positive de l’environnement scolaire où les garçons et les hommes considèrent les filles et les femmes comme des partenaires égaux en droit et où également ils soutiennent l’enseignement et l’apprentissage des filles ».

Sa présentation a aussi consisté en l’établissement d’un état des lieux des grossesses, les mariages d’enfants, les violences de genre, les IST/VIH en milieu scolaire. Il a ainsi fait noter, de 2019 à 2020, en ce qui concerne les grossesses, 454 cas au niveau national pour le primaire.

« Et quand on passe au secondaire, on voit que le pic se trouvait au niveau de la 3e où on avait vraiment un nombre élevé de grossesse qui montait à près de 2 000. Ce chiffre-là était suivi de la 4e où on avait également un peu plus de 1 500 cas ; et après on avait la Tle, près de 1 000 cas », a-t-il rappelé les statistiques pour les autres niveaux. Pour lui, ces différents chiffres donnent à réfléchir et invitent à trouver des solutions afin de réduire ce phénomène de grossesse indésirée.

Une vue de l’assistance

S’agissant des mariages d’enfants, il fait savoir 161 cas au primaire contre 254 au niveau du post primaire et du secondaire. Le phénomène ayant la peau dure, après tant d’efforts déployés afin de réduire le nombre de cas, l’Inspecteur de la petite enfance pense que la masculinité positive pourrait aussi être un levier pour contribuer à réduire les cas.

Pour ce qui est des violences de genre, « on se rend compte que les violences physiques sont plus constatées au niveau des filles et au niveau des garçons, ce sont les violences émotionnelles… des violences sexuelles, ce sont les femmes qui sont plus indexées avec un taux de 5,7% pour les filles contre 0,8% pour les garçons, », a-t-il indiqué.

Les facteurs étant multiples selon lui, l’une des raisons peut être l’ignorance. C’est en ce sens qu’il a salué cette journée dont l’objectif vise, entre autres, l’accès des adolescents et des jeunes à l’information, aux prestations de service de qualité.

Issaka Sourwema, ancien ministre des Affaires religieuses et coutumières

La seconde communication a été faite par Issaka Sourwema, ancien ministre des Affaires religieuses et coutumières. Il s’est agi pour lui de faire ressortir le lien entre la masculinité positive et les valeurs culturelles.

« Les valeurs traditionnelles qui célèbrent le courage, l’honnêteté, l’intégrité, la tolérance, la générosité, etc. sont des valeurs qui vont dans le sens de la masculinité positive », a-t-il déclaré. Et de prendre en exemple la tolérance. « Si vous êtes tolérants dans votre famille, vous créez les conditions pour que les gens puissent s’épanouir du point de vue psychologique », a-t-il expliqué.

Tambi Serge Pacome ZONGO

Burkina 24 

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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